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lundi, 01 septembre 2008

Bonne rentrée

 

Messages personnels, comme dans Libé.

Bonne rentrée aux blogueurs de la pédagosphère

Bonne rentrée aux poètesAliscan et Tiphaine

Bonne rentrée à Myster et à son fan-club pédago, Profette, Naturella, BBK

Bonne rentrée à la jeune Léa qui va étrenner son agreg toute neuve

Bonne rentrée à mon angliciste préférée et à la pédago de la mer

Bonne rentrée à Olivier Leguay, le seul prof de Maths que j’ai rencontré dans la blogosphère

Mais aussi

Bonne rentrée en Haïti à ma belle-soeur si Gustave ne s'est pas mis en travers de sa route,


Bonne rentrée à ma copine G.M. dont c’est la dernière rentrée

à ma jeune ex-collègue fidèle visiteuse, Claire S

aux collègues de mon ancien bahut, les deux Stéphane, Marie-Hélène

même s'ils ne viennent pas sur ce blogue.

Bonne rentrée, la dernière aussi, à Dominique, ma vieille amie d'enfance qui va juste faire un petit tour d'un mois dans son lycée.


Enfin  bonne non-rentrée à Marie-Jo et à ma p’tite sœur qui pour la première fois laisseront leur cartable de prof à la maison.

Difficile d’oublier le rituel du mois de septembre, même si maintenant je peux aller au ciné pendant que vous corrigez vos copies.
Et bonne rentrée aux pédagos-blogueurs que je n'aurais pas identifiés comme tels...

Si vous avez des idées pour lui, le cartable abandonné,

pour lui donner une nouvelle vie

sans que j'aie besoin de le donner, je suis preneuse, car il traîne lamentablement et n'accroche que la poussière

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Et tant qu'à faire pourquoi pas une rentrée écolo
avec un blogue qui donne de bons conseils.

http://ungesteparjour.hautetfort.com/archive/2007/08/28/f...

 

 

samedi, 30 août 2008

Un festival méconnu.

Pour les amoureux du cinéma, Deauville bientôt...

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à suivre sur un blogue qui lui est consacré
J'irai peut-être puisque je dois retourner au Havre durant cette période.

jeudi, 28 août 2008

La fleur de l'été

C'est curieux mais j'ai remarqué que chaque année, une fleur se démarquait des autres en profitant mieux de l'été.

Pourquoi ? Mystère !

Météo particulière ? Des soins inconsciemment sélectifs ?

Cette année ce sont les capucines qui s'éclatent alors que les oeillets d'Inde, magnifiques l'an dernier, sont tout rabougris.

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lundi, 18 août 2008

Née poussière

15ans.jpgJe ne pouvais laisser passer le coup de projecteur sur la Chine donné par les J.O sans parler de mon amie Danièle Li, "née poussière", c'est son prénom chinois.

Sa vie est un roman qui illustre toute une page de l'Histoire contemporaine de la Chine. D'ailleurs mon association a fait écrire le récit de sa vie par une journaliste, le livre s'appelle "L'Eurasienne".

Danièle est née en 1927 d'une mère lyonnaise et d'un père chinois, originaire du Siam.

Ses parents se sont connus au Palais d'Hiver de Lyon où venait danser la jeunesse lyonnaise. Son père était "Étudiant-travailleur" à l'Institut Franco-Chinois,  maintenant résidence universitaire près de laquelle j'habite.

De 1921 à 1946 l'Institut a accueilli des jeunes chinois qui étudiaient dans différentes disciplines enseignées dans les établissements universitaires lyonnais.

C'est ainsi que les parents de Danièle se sont mariés et ont embarqué pour la Chine en 1926, sa maman étant enceinte. Quelle aventure pour une jeune lyonnaise de vingt ans qui n'avait jamais quitté sa ville ! Monsieur Li était musicien, professeur de piano la famille s'est installée à Beijing puis à Ghuanzhou, près de Shangaï. Très belle région de lacs et de rivières. Région très progressiste aussi, c'est dans cette ville que s'est créé en 1924 l'Institut du Mouvement paysan qui a formé les cadres du Parti communiste chinois. La villecompte également, encore aujourd'hui,  de nombreux Chrétiens.

À sa naissance  Danièle a donc reçu ce prénom français et un prénom chinois "née poussière". En Chine, on invente le prénom des enfants en fonction des qualités qu'on souhaite leur transmettre. La mère de Danièle voulait que sa fille soit modeste... Danièle a  été élevée dans une petite communauté de couples mixtes, le meilleur ami de son père étant un peintre connu en Chine. Elle a suivi sa scolarité chez des religieuses et en a gardé un christianisme fervent et sincère. Son père, quant à lui, lui a transmis les valeurs de Confucius qui l'ont également guidée toute sa vie. Elle a poursuivi à l'Université de Beijing, puis est devenue professeur d'Anglais. Début de l'époque Mao, on ne choisit pas vraiment son métier elle est ainsi  affectée à la faculté de médecine. Nous sommes dans les années 50. Un jour son supérieur hiérarchique la convoque pour lui dire : "Vous êtes à moitié française, vous n'avez pas de carte au parti, et vous êtes chrétienne, non seulement vous n'avez aucune chance de progresser mais en plus je vous conseille de partir." Il avait de l'estime pour elle et l'a protégée.

Danèle était restée fille unique : si elle partait, c'était avec ses parents. Bien longtemps plus tard, quand elle retournera en Chine, ses anciens amis lui diront "Tu as bien fait de partir car avec ton franc-parlé tu serais morte pendant la Révolution culturelle."

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Danièle et ses parents la veille de leur départ de Chine.

Retour à Lyon, terrible. La famille n'a pas eu le droit d'emporter d'argent et se retrouve sans le sou.  La famille française les rejette, sauf la grand-mère qui les héberge dans sa petite maison de Villeurbanne. Danièle trouve du travail facilement comme traductrice dans une entreprise de chimie (elle parle anglais et chinois). Mais elle a une obsession : continuer de servir la Chine, son pays pour lequel elle garde un grand amour. Pour enseigner le chinois il lui faut recommencer ses études à zéro. Grâce à un travail acharné en cours du soir,  elle atteint son but : au début des années 70 elle devient le premier professeur de chinois de l'Université de Lyon.

Elle vivra avec ses parents jusqu'à leur mort et ne s'est jamais mariée. Le seul amour de sa vie, en Chine, l'avait laissée tomber quand il avait su qu'elle était mal vue du régime.

À 80 ans elle défend toujours la Chine avec passion et essaie de la faire connaître. Elle travaille bénévolement au Fond chinois de la bibliothèque municipale de Lyon.

Elle est retournée en Chine, dans cette belle province du Sud.

RetourHangzhou.jpg

Apaisée, sereine avec toujours son langage direct
c'est aujourd'hui une vieille dame dont la vie a été décidée par l'Histoire.

mardi, 12 août 2008

"Sieste de livres" avec Adamsberg

gen-thumbailnews.jpegCet été bien sûr j'ai de temps en temps la garde de ma petite-fille de quatre ans.

Un  changement : elle ne fait plus la sieste. Et moi j'ai un grand, très grand besoin de ce temps calme après le repas, d'autant que le reste de la journée est tonique : jeux au parc ou de société, piscine chez les voisins, balade en vélo... Donc j'ai imposé ce qu'elle a baptisé elle-même une sieste de livres. Elle reste tranquille dans sa chambre à regarder des livres dont elle connaît les histoires par coeur.

Hier, il me restait 50 pages à lire du dernier roman de Fred Vargas

"Un lieu incertain".

Naïvement je comptais sur le temps de la "sieste de livres" pour finir de le dévorer car Fred Vargas, ça ne se lit pas ça se dévore.

Hélas, ma Mimi était en super forme et n'avait aucune envie de me laisser tranquille en compagnie de mon commissaire préféré. Transformer ma chambre en champ de bataille s'est vite révélé insuffisant malgré mes injonctions désespérées : "laisse mamie se reposer". "Tu ne te reposes pas tu lis..."Imparable. J'ai donc été une grand-mère indigne et j'ai proposé le dessin animé, dernier recours pour retrouver mon intimité avec Adamsberg.

Opération réussie et je peux donc vous dire : "Un lieu incertain" est du bon Vargas. Plus court, moins complexe peut-être...

Pour ceux qui connaissent : le commissaire Adamsberg  plus craquant que jamais, Danglard qui prend de l'assurance...(il a une amoureuse !) Comme dans ses précédents romans, le fantastique est à l'origine du crime, cette fois il s'agit de vampires. J'ai d'ailleurs appris, à propos des vampires, quelque chose que j'ignorais. Le mythe serait né parce qu'on avait, autrefois, réellement déterré des morts qu'on aurait retrouvés frais et rouges, pas décomposés. Ce serait lié à un phénomène chimique : des gaz dans le sol auraient ses effets sur les cadavres.

Mais avec Vargas le morbide est toujours assaisonné d'une énorme dose d'humour et franchement dans ce dernier roman on fait plus que sourire : un régal. Merci Walt Disney qui m'a permis de savourer ces dernières pages, les plus addictives évidemment !

dimanche, 10 août 2008

La Chine des bouliers, suite

Autre regard : celui d'un matheux que j'ai découvert en parcourant le Tag Chine de Hautetfort. J'en profite pour rappeler que le classement par Tags est celui qui permet le plus de rencontres intéressantes !

Il s'agit du blogue d'Olivier Leguay, "Inclassables Mathématiques".

Suite à sa note sur les Mathématiques en Chine, je l'ai interrogé sur la disparition des bouliers et je transmets sa réponse que je trouve passionnante.

 

"Rosa, je n'ai aucune connaissance sur la Chine à part celles dont je dispose sur le Net. J'ai trouvé 2 fichiers qui répondent au moins en partie à votre question. A la fin du premier http://ustl1.univ-lille1.fr/culture/publication/lna/detai... au sujet des statistiques administratives et mathématiques en Chine nous indique que les tables du commerce extérieur étaient elles-mêmes soumises à un double contrôle papier et boulier, ce qui montre l'enracinement de cette pratique dans la société chinoise principalement en ce qui concerne le commerce. Il n'est donc pas surprenant d'avoir vu des commerçants l'utiliser dans les années 90.

Le second document est assez détaillé mais il date de 1997, il se réfère donc à des données antérieures ( photos de 1991 ) antérieures à 2001, date de votre dernier voyage http://cybermamies.hautetfort.com/archive/2008/08/08/la-c... . On y apprend cependant des choses intéressantes. D'une part, le boulier est considéré comme un art. Si je ne peux répondre à la poursuite de l'enseignement pour tous, il semble bien difficile à croire que les compétitions nationales puissent être abandonnées. L'Association Internationale du Boulier créée en 1975 organise chaque année les championnats du monde dont la Chine ne peut etre absente. On voit page 8, en 1991, une salle comble d'enfants qui planchent sur des calculs réalisés à l'aide de leur boulier virtuel. En page 9, on apprend que l'abandon du boulier au profit de la calculatrice n'a pas été sans difficulté. Les fabricants ont d'ailleurs été obligés de proposer une solution intermédiaire: la calculatrice avec mini-boulier !

A la lecture de ces documents, je ne pense pas trop m'avancer en disant que le boulier à été s="posted">Et pour ceux qui comme moi ne sont pas du tout matheux, allez sans craintes sur le blogue "Intraditionnellement associé à l'idée d'art et de contrôle des transactions commerciales. Avec l'automatisation des calculs sur les calculatrices et des ordinateurs, les plus jeunes, dans le commerce, se sont sans doute aperçus à leurs dépends que celle-ci se trompait moins et demandait moins de connaissances pour les opérations les plus difficiles ( multiplications et divisions ). Et s'il serait surprenant, compte tenu de la tradition très conservatrice de la chine, que sa maitrise ne relève plus de l'art, il semble que son enseignement , s'il persiste encore, soit boudé :

http://francechine.mepasie.net/culture-chinoise-et-mondia...

Depuis son arrivée en Chine, l’ordinateur a provoqué bien des changements à tous les niveaux. On voit de moins en moins de bouliers sur les comptoirs des magasins et des banques. Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur. Beaucoup d’élèves du primaire n’apprennent plus, avec autant d’ardeur, à compter sur un boulier. Ils préfèrent prendre des cours d’informatique.

Ecrit par : Olivier Leguay | 10 août 2008"

"Pourtant, ce dernier avait la réputation d’être plus rapide et plus efficace que l’ordinateur."

Je confirme pour l'avoir observé. Mais comme on marchande beaucoup en Chine il faut reconnaître que c'est plus facile sur l'écran d'un calcutrice que sur un boulier quand on ne parle pas un mot de Chinois ou presque.

 

vendredi, 08 août 2008

La Chine des bouliers

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Je suis allée en Chine pour la première fois par hasard, en 1996. C'était dans le cadre professionnel, celui de  l'entreprise dans laquelle travaillait mon mari : ELF, qui a disparu depuis. J'étais ignorante de la Chine que je ne connaissais qu'à travers  les romans de Pearl Buck. J'avais beaucoup aimé ces romans mais n'en avais pas tiré une attirance particulière pour cette civilisation.

Dans le bus nous transportant de l'aéroport à Beijing, une brave dame avait déjà attaqué l'ingénieur chinois qui nous avait accueillis avec beaucoup de courtoisie, parlant un excellent français, en lui disant : "Quand allez-vous supprimer la peine de mort en Chine ?" A l'époque j'avais sur la Chine les mêmes idées que tout le monde : le pays qui bafoue les Droits de l'Homme. Mais j'avais été très choquée par la réflexion de cette dame en raison de son impolitesse grossière. Le Chinois n'avait pas répondu, c'est l'ingénieur, français également notre accueillant, qui lui avait fait comprendre le côté indélicat de la question : l'arrogance française n'est pas un préjugé.

Pour moi ce fut un déclic. J'ai eu honte d'appartenir à ce groupe de Français et je me suis passionnée pour toutes les découvertes faites durant ces deux semaines à Beijing. Ce n'était pas un voyage touristique classique, nous avons, en plus des sites incontournables, visité des usines, rencontré des Français travaillant en Chine, desquels j'ai beaucoup appris, et pu entrer dans des lieux fermés  aux touristes comme l'école de l'opéra de Pékin.

Beijing avait commencé sa mutation depuis quelques années seulement, les premières tours sortaient de terre mais c'était encore la ville des hutongs et la Chine des bouliers, car dans tous les magasins, y compris les plus cossus tous les calculs se faisaient sur les bouliers.

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Je garde la nostalgie de ces premières découvertes car la Chine a tellement changé depuis.
Les bouliers ont disparu des magasins. Quand j'y suis retournée en 2001, cette fois dans le cadre de l'association de culture chinoise que je fréquente depuis, même le plus petit vendeur des marchés de nuit avait une calculatrice.
Symbole de la Chine qui se métamorphose... Si j'avais des reproches à faire aux Chinois, ce serait plutôt des regrets pour des changements trop rapides.
J'ai beaucoup aimé la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques qui a été éblouissante mais surtout nous a donné un excellent concentré de toutes les particularités de la culture chinoise. Et je pense que cela peut être utile même aux jeunes Chinois qui ont tendance à rejeter leurs traditions pour singer l'Occident...
Que reste-t-il de cette Chine des bouliers ?
Le sens du collectif né du Confucianisme : c'est certain. Vu dans une expo sur Internet cette image de la différence entre Chinois et Occidentaux.(Le bleu, côté occidental, le rouge, côté chinois).

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Tous les loisirs en Chine sont collectifs, se déroulent dans les lieux publics : parcs, trottoirs, places, jardins...
Le plus sympathique : les gens se retrouvent le soir et même le matin pour danser


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De même les jeux...
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Ici le majong, on rencontre des joueurs à chaque coin de rue.
Mais tout cela risque de changer également.
Avec la politique de l'enfant unique et les "petits bouddhas" que sont devenus les enfants, l'individualisme fait son entrée en Chine.