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jeudi, 10 juin 2010

Ma coupe du monde...

Je ne ragarderai pas les matchs mais j'écouterai cet hymne de l'Afrique du Sud chaque fois que j'en aurai l'occasion. Je réédite une note écrite pour la coupe du monde de rugby.

Les grandes rencontres sportives, comme la coupe du monde, sont l'occasion d'entendre des hymnes du monde entier.
Il en est un qui m'émeut plus que les autres, c'est celui d'Afrique du Sud que j'ai entendu dans des circonstances très particulières.
En 1989, je suis allée à Johannesburg : c'était encore l'apartheid pourtant la libération de Nelson Mandela était imminente. L'un de mes beaux-frères avaient créé une Alliance Française à Soweto, la township célèbre où Mandela avait vécu.
La première strophe de l'actuel hymne national de l'Afrique du Sud

"Nkosi sikelel 'iAfrica"

c'est là que je l'ai entendue. A l'époque, ce chant était interdit car il était l'hymne de  la lutte contre l'apartheid. Le seul endroit où on avait le droit de le chanter c'était dans les églises, en tant que cantique religieux :

"Que Dieu bénisse l'Afrique...
Que Dieu entende nos prières et nous bénisse, nous ses enfants d'Afrique."


C'était à l'occasion d'une messe dans une paroisse catholique tenue par un prêtre français, Emmanuel Laffont.
Les gens chantaient, soit la main sur le coeur, soit le poing levé. Très émouvant. Le texte a été composé au XIXème siècle par deux poètes, l'un Khosa (ethnie de Mandela) et l'autre soutou. Il a été chanté la première fois à l'occasion de l'ordination d'un pasteur.

L'actuel hymne sud-africain comporte ces deux strophes africaines, puis une strophe en africaans (ethnie des blancs d'origine hollandaise) et une en Anglais.


Ecoutez cet hymne avec recueillement : il signifie tant de choses.Il pourrait devenir l'hymne de tout le continent.

Que Dieu bénisse l'Afrique :
Elle en a tellement besoin.



 

 

 

Un drapeau multicolore pour un pays pluri-linguiste.

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Paroles officielles Sens des paroles en français

Nkosi Sikelel' iAfrika
Xhosa
Nkosi sikelel' iAfrika
Maluphakanyisw' uphondo lwayo,


Zoulou
Yizwa imithandazo yethu,
Nkosi sikelela, thina lusapho lwayo.


Sotho
Morena boloka setjhaba sa heso,
O fedise dintwa le matshwenyeho,
O se boloke, O se boloke setjhaba sa heso,
Setjhaba sa South Afrika - South Afrika.


Die Stem van Suid Afrika
Afrikaans
Uit die blou van onse hemel,
Uit die diepte van ons see,
Oor ons ewige gebergtes,
Waar die kranse antwoord gee,


Anglais (nouvelle adaptation)
Sounds the call to come together,
And united we shall stand,
Let us live and strive for freedom,
In South Africa our land.

Nkosi Sikelel' iAfrika (Dieu sauve l'Afrique)
Xhosa
Que Dieu bénisse l'Afrique,
Puisse sa corne s'élever vers les cieux,

Zoulou
Que Dieu entende nos prières
Et nous bénisse, nous ses enfants d'Afrique.

Sotho
Que Dieu bénisse notre nation,
Et qu'il supprime toute guerre et toute souffrance,
Préservez, préservez notre nation,
Préservez notre nation sud-africaine, l'Afrique du Sud.

Die Stem (L'Appel de l'Afrique du Sud)
Afrikaans
Résonnant depuis nos cieux d'azur,
Et nos mers profondes,
Au-delà de nos monts éternels
Où rebondit l'écho.

Anglais
Retentit l'appel à l'unité,
Et c'est unis que nous serons,
Vivons et luttons pour que la liberté triomphe
En Afrique du Sud, notre nation.

mardi, 08 juin 2010

Le temps...

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L'encombrement actuel de ma vie ne m'empêche pas de lire même si je ne relate pas toutes mes découvertes actuelles. Une fois de plus je mesure l'intérêt du livre en tant qu'objet qui se glisse dans les interstices de notre existenece ce qui n'est pas le cas de l'ordinateur... En tout cas pour moi.

À ce jour,  je fais un retour à la littérature chinoise qui reste ma préférence...41oO3Gcv8YL._SL500_AA300_.jpg

Après le dernier ouvrage De Yan Lianke, "Songeant à mon père", je dévorerai sans nulle doute le dernier roman Shan Sa "La cithare nue" puis celui de  Qiu Xiaolong "Les courants fourbes du lac Tai".

Yan Lianke était à Lyon pour les Assises du Roman... auxquelles cette année je n'ai pas pu assister...

Cette petite phrase comme mise en bouche, plus particulièrement dédiée à Rony qui écrit beaucoup sur le temps.

"Le temps passe irrévocablement, le vaisseau solitaire du passé progresse au fil de l'eau, et les événements de ma jeunesse sont comme un faucon au maître disparu qui se dresse à la proue du navire." Yan Lianke

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dimanche, 30 mai 2010

Être dedans, être dehors

Obligations, contraintes, occupations : autant de raisons d'être extérieur à la blogosphère. Mais aussi ce constat... Quand on est "dedans", on y circule en oubliant le temps, voire parfois le monde extérieur, le monde réel. Espace clos où on se se déplace à loisir, évasion souvent. Quand on est "dehors"...on finit par ce demander ce qu'on faisait dedans... Décrocher de ce qui s'y passe... Considérer son blogue comme dérisoire et sans intérêt.

J'ai toujours eu des difficultés avec les entrées et le sorties, même dans la vraie vie.

Mais bien sûr à nouveau je pousserai la porte...

samedi, 08 mai 2010

La Rose blanche

Hier j'ai eu l'occasion de participer à une très belle cérémonie. Magnifique même. Au départ, je m'y suis rendue par amitié pour une de mes voisines, France, dont le frère Résistant, mort en déportation quelques mois avant la Libération, était honoré par le dévoilement d'une plaque commémorative.

C'est dans notre quartier qu'une résidence universitaire portera le nom de Jean Meygret, décédé à Dora à vingt-six ans. Mort d'épuisement car les prisonniers y travaillaient dans une usine souterraine.

La mairie du cinquième arrondissement de Lyon avait organisé une cérémonie riche en signification. Lieu symbolique : il s'agit de la reconversion d'un ancien hôpital lyonnais situé sur la colline de Fourvière, l'Antiquaille. Un des bâtiments devient  résidence universitaire pour des doctorants. Lieu particulièrement indiqué pour porter le nom d'un Résistant, marqué par la présence de   Saint-Pothin, martyr chrétien, lieu  dont se sont évadés des Résistants aussi connus que Raymond Aubrac.

Les organisateurs avaient eu l'excellente initiative d'associer écoles et lycées du quartier. Ils ont ainsi livré des messages préparés avec leurs enseignants.

hans-et-sophie-scholl-christoph-probst.jpgCelui qui m'a le plus impressionnée a été celui des élèves du lycée Jean Moulin, situé juste à côté et ce n'est peut-être pas un hasard.

Le professeur d'histoire qui les avait encadrés et avec lequel j'ai échangé après la cérémonie, avait fait le choix d'orienter ses lycéennes vers un mouvement de jeunes résistants allemands du groupe de la Rose blanche.

Nous connaissons mal la Résistance allemande au nazisme.


"Le groupe de résistance La Rose Blanche fut fondé au printemps 1942, à l'université de Munich, par Hans Scholl et Alexander Schmorell.

Les jeunes étudiants refusaient d'accepter le totalitarisme dans lequel avait sombré l'Allemagne, et voulaient sauvegarder leur indépendance d'esprit face au "nihilisme intellectuel" que représentait le nazisme. Ils parlèrent de la situation politique avec Kurt Huber, professeur à l'université de Munich, réputé pour ses cours de philosophie qui impressionnaient et influençaient beaucoup les étudiants. Kurt Huber les encouragea à résister et devint le mentor de la Rose Blanche.

Révoltés par  la dictature hitlérienne et les souffrances causées par la guerre, les étudiants se décidèrent à agir pendant l'été 1942. Hans Scholl et Alexander Schmorell rédigèrent les quatre premiers tracts ; ils les envoyèrent par la poste de la fin du mois de juin à la mi-juillet à des destinataires soigneusement choisis à Munich, principalement des intellectuels. Les étudiants se référèrent dans leurs tracts à d'éminents penseurs et écrivains comme Schiller, Goethe, Novalis, mais aussi Lao Tseu, Aristote, et citèrent également la Bible"

Les étudiants furent arrêtés et guillotinés en 1943. Le groupe était décapité.

Un sacrifice qui peut paraître inutile aux yeux de l'Histoire dont il n'a pas infléchi le cours. Sacrifice très important pourtant pour les jeunes allemands d'aujourd'hui car ils  peuvent  regarder leur passé avec plus de sérénité. Important également pour les jeunes européens d'aujourd'hui qui peuvent se dire que, même sous l'emprise du Mal, il est toujours possible de résister à la barbarie.

Merci au lycée Jean Moulin pour ce travail de mémoire.

C'est aux étudiants de la Rose blanche que je pense aujourd'hui pour le soixante-cinquième anniversaire de la Libération.

lundi, 26 avril 2010

Présence intermittente !

Le printemps se fait pressant et  je délaisse  l'ordinateur pour les jardins...Beaucoup d'occupations...

P1010127.JPGJeux d'enfants au bord du lac, ça change du jardin public citadin et pourtant les parents locaux n'avaient pas l'air d'apprécier particulièrement.

Pour nous le régal...

Et la seconde photo est prise depuis la cour de l'école communale de Saint-Paul-en-Chablais, au-dessus d'Evian.

Enfant chanceux et chanceux enseignants !

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jeudi, 15 avril 2010

Pause printanière

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Retour dans une semaine

lundi, 12 avril 2010

Un petit coin de bonheur...

Ma photo a été prise quelques jours trop tard...Les fleurs du cerisier ne sont déjà plus aussi serrées, chassées par la poussée des feuilles.

Pourquoi aimons-nous autant un cerisier en fleurs ? Beauté, pureté d'une blancheur éclatante dans la lumière du printemps...certes, mais pas seulement. Sommes-nous autant touchés par la floraison des arbres décoratifs qui ne sont QUE décoratifs ? L'arbre fruitier, c'est une promesse, celle de la récolte... C'est aussi une fragilité émouvante: quelques heures durant une nuit très froide, des pluies violentes qui entraînent les fleurs et c'est le temps des cerises qu'on ne verra pas. Heureusement, rien de tout cela cette année.

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Le cerisiers sont blancs,
Les oiseaux sont contents,
Revoilà le printemps, ah !
Je dors mal dans mon lit :
Ma cousine est trop jolie.

Gilbert Bécaud