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mercredi, 17 février 2010

Un temps pour se taire et un temps pour parler...

C'est vrai que j'ai appuyé sur "Pause" depuis quelques semaines...

L'opération de mon mari a entraîné beaucoup de visites et coups de téléphone : l'occasion de rependre contact avec famille et amis...

Le retour d'Haïti de ma belle-soeur avec une forte charge émotionnelle : j'y reviendrai...

Un zeste de fatigue mentale lié à l'enfermement dans l'hiver. Dix jours de neige sur ma colline que n'ont pas subi les lyonnais du centre-ville... c'est long.

Mais comme dirait ce très beau texte de l'Ecclésiaste que j'aime beaucoup

Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel

un temps pour enfanter et un temps pour mourir,
un temps pour planter et un temps pour arracher le plant,
un temps pour tuer et un temps pour guérir,
un temps pour saper et un temps pour bâtir,
un temps pour pleurer et un temps pour rire,
un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
un temps pour jeter des pierres et un temps pour amasser des pierres,
un temps pour embrasser et un temps pour éviter d’embrasser,
un temps pour chercher et un temps pour perdre,
un temps pour garder et un temps pour jeter,
un temps pour déchirer et un temps pour coudre,
un temps pour se taire et un temps pour parler,
un temps pour aimer et un temps pour haïr,
un temps de guerre et un temps de paix.

jeudi, 28 janvier 2010

"Jusqu'à la connivence d'un sourire..."

Je ne suis pas une inconditionnelle d'Élisabeth Badinter mais j'ai trouvé qu'elle avait adopté dans cet article le ton juste.

Burqsuitea.jpg
Ce n'est pas parce que j'ai exprimé mon trouble en essayant la burqua que je ne
suis pas d'accord avec ce plaidoyer de Badinter...

lundi, 11 janvier 2010

Vivre dans la rue : une question difficile

Pour Alsacop et Noelle

Vivre dans la rue : un drame de la pauvreté ? Pas seulement. Souvent des problèmes psychiatriques ou familiaux : pourrons-nous les éradiquer un jour ? J'en doute. Les solutions économiques ou politiques ? Pas seulement. L'accompagnement des associations, oui certainement. À Lyon nous avons Notre-Dame des Sans-Abris dont le  travail est remarquable, avec des bénévoles et des professionnels. Non seulement l'association assure 60% des hébergements d'urgence envoyés par le 115 mais elle fait un immense travail d'insertion.

Travail d'insertion possible avec ceux qui sont à la rue pour des raisons économiques ou familiales mais les autres ?

L'an dernier, à cette époque,  une amie m'avait  alertée car elle avait lu dans la presse le témoignage d'une de nos amies communes .

Cette amie et son mari sont aujourd'hui retraités :  lui, de l'industrie, elle comme infirmière.
Des parents ouverts, attentifs, aimants.
Pourtant leur fille aînée vit dans la rue depuis 19 ans et s'ils essaient de la suivre, de se battre, de trouver des solutions, ils ne peuvent rien faire.
Cette jeune femme a eu il y a dix ans un petit garçon avec un autre marginal. L'enfant  a été confié aux grands-parents paternels : même milieu que celui de mes amis.
Dans cet article lu dans la presse, nos amis témoignent sur deux points qui peuvent aider à comprendre ce monde de la rue.

D'une part que leur fille souffre de troubles psychiques graves et que la psychiatrie n'a pas de réponse. D'autre part qu'elle a reçu de nombreuses aides pour sortir de la rue, assurées par des organismes auxquels ces parents  rendent hommage. Rien n'a réussi car les troubles psychiques n'étant pas soignés, l'échec est inévitable.
30% des gens qui vivent dans la rue souffrent de maladie psychique. Et cette jeune femme, dont la santé s'est fort dégradée et dont la vie ne tient qu'à un fil, a juste assez de  lucidité pour  refuser de rencontrer son fils de dix ans, afin qu'il ne voit pas dans quel état sa mère se trouve.


Ce témoignage n'explique pas tout : il a juste l'objectif de montrer la complexité de cette situation des gens qui vivent dans la rue. Une solution unique n'existe pas. Et je m'en veux de céder à l'usage des marroniers, mais ce n'était au départ qu'une note sur l'hiver !

Ne pas confondre les gens qui rélèvent du DALO en effet par manque de moyens financiers et ces SDF en rupture pour d'autres raisons.

dimanche, 10 janvier 2010

La mort d'un pur...

mano_solo_musilac.jpg
Mano Solo

Ce n'était pas mon chanteur préféré, c'est  ma fille qui en était fan à l'adolescence. Sa musique l'a beaucoup aidée dans un passage difficile. Un pur, sans compromission avec le show-bizz. Une voix particulière et troublante. Un homme courageux. Un beau représentant de la chanson française.

Le Soleil couche ses rayons
Sur le corps d'une ville.
Il apaise les raisons
Et pour demain prépare ses p'tites folies
Je sais que le monde n'est pas une machine
Je sais qu'il gronde, qu'il saigne, et fulmine

Mais je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est une chance que de vivre de mots
Une éternelle enfance à naviguer dans le beau
Ondulant dans l'ondée musicale
C'est une aubade dans laquelle je me trimballe

Je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est un voyage dans un espace nouveau
C'est une page qui se lit de bas en haut
Une tour de Babel de rimes cruelles
Déroulant les coeurs en ribambelles

Et je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violence
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
Et je n'y peux rien.

Les rêves du coeur

 

lundi, 04 janvier 2010

Vous qui passez...

Tout passe...Les années et même les bannières.

Le temps passe, mais il est  des périodes où ses passages sont ritualisés : anniversaires, année nouvelle.

Il se trouve que le début d'année correspond à l'anniversaire de ce blogue, vieux de  trois ans.

J'ai reçu en cadeau cette nouvelle bannière de Doume. Sans doute sa manière de me dire : "allez ! ma vieille Rosa ! Remue-toi...Les années passent, oublie tes chinoiseries et regarde ailleurs." Sans doute...

Mais je me rattrape : la photo du profil reste chinoise. Une passerelle sur le Yang Tsé construite par l'Armée rouge pendant la Grande Marche...

Retour à mes premiers passages, aux premiers pas dans la blogosphère, terre inconnue qui m'effrayait et m'attirait. C'était un peu comme dans les cauchemars : l'impression d'être abandonnée au milieu d'un No man's land hostile ou de sables mouvants où j'allais m'engloutir.

Mon goût des chinoiseries m'a attirée vers un premier blogue ami, celui de Choubine, "Choux de Siam" car j'étais convaincue que c'était un blogue de civilisation chinoise !

D'ailleurs qui de vous, passants de ce blogue, sait ce qu'est un chou de Siam ?

J'avais  posé la question d'entrée à Choubine et sa réponse amicale a marqué le début d'une amitié. La blogosphère est devenue moins inquiétante. Choubine m'a apporté une aide précieuse car je ne savais rien faire... Puis est venu Stéphane... Puis...j'ai oublié l'ordre des rencontres suivantes : peu importe, ce qui compte c'est qu'elles se soient produites.

Nous sommes ainsi tous de passage, maintenant ici, demain ailleurs jusqu'au grand passage final.

Donc à vous qui passez , un de mes textes préférés

 

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles Baudelaire

vendredi, 01 janvier 2010

S'il fallait un souhait...

n224268410750_340.jpgEn ce jour des voeux s'il fallait un souhait ?

Je suis arrivée à l'âge où l'on fait des bilans de sa vie... J'ai découvert ainsi que le maillage de notre existence est fait  essentiellement de rencontres, des rencontres de toutes sortes qui jalonnent nos parcours.

Il y a les rencontres essentielles,  aux étapes importantes de la vie, qui ont été et sont encore déterminantes. Mais il y a aussi les rencontres de tous les jours qui émerveillent notre quotidien si nous leur sommes attentifs, les rencontres de l'amitié. Dans ces passages  j'ai fait ainsi de belles rencontres qui me  donnent envie de continuer. C'est d'autant plus important que ce blogue a trois ans et que, comme tous les blogueurs, je me pose la question de le poursuivre.

Les rencontres virtuelles comptent autant que celles de la vie réelle, même si mes amis ou connaissances de cette vie réelle sont très sceptiques voire terriblement méfiants à leur égard. Mais il ne faut pas confondre réel et vrai, le réel n'est pas toujours vrai alors que le virtuel peut l'être.

Réelle ou virtuelle, ce qui importe dans une rencontre, c'est qu'on soit dans un état de disponibilité et même de vacuité, que l'ego s'efface au lieu d'obstruer le passage, interdisant la rencontre.

Donc en ce jour des voeux je vous souhaite à tous et à toutes de très belles rencontres qui enchantent votre vie.

Photo Facebook

vendredi, 25 décembre 2009

Au temps des joujoux...


On vient d'éteindre la lumière
Bébé succombe à son sommeil
Mais les joujoux très en colère
Dans leur placard tiennent conseil

Les joujoux font grève, ils en ont assez
D'être tracassés et fracassés
Le ballon qu'on crève
La poupée qu'on bat
Son lassés des jeux et des combats

Le pompier n'a plus d'échelle
Le tambour est plein de trous
Le cheval n'a plus de selle
Et l'auto n'a plus de roue
Mais ils se soulèvent contre cet enfant
Il va voir comment on se défend

Le placard entrouvre sa porte
Ça grince un peu, ma foi tant pis
Et voilà que les joujoux sortent
Sautant sans bruit sur le tapis

Les joujoux discutent pour savoir comment
Ils vont préparer leurs armements
Pour mener la lutte un chef est nommé
C'est un vieil indien tout déplumé

Le pompier fourbit sa lance
Le tambour bat le rappel
Le cheval déjà s'élance
Le moment est solennel
Quittant leur cahute ils forment les rangs
Le mot d'ordre étant : "mort au tyran" !

Le chef a dit marchons en ordre
Vers celui qui nous démolit
Pour le griffer et pour le mordre
Nous grimperons aux draps de lit

Mais l'enfant sommeille
Tendre et gracieux
Comme un chérubin tombé des cieux
Devant ces merveilles, les joujoux surpris
Se sont arrêtés tout attendris

Le pompier dit : "Tout de même
Un bébé c'est bien gentil"
Le tambour dit :"Moi je l'aime"
Alors ils sont repartis

Quand l'enfant s'éveille
Vers huit heures un quart
Les joujoux sont tous
Dans le placard !