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vendredi, 18 juin 2010

A bientôt

Demain je pars deux semaines en Turquie.

Je vous laisse avec un peintre coréen qui sera exposé durant tout l'été à la cathédrale de Lyon


Fils de calligraphe, Kim En Joong est né en 1940 à Booyo, en Corée du Sud. Il travaille à Paris depuis 1975. Ses toiles non figuratives, nourries de notions techniques neuves sur l'espace et la perspective, imposent un dépaysement, point de départ d'une quête du mystère divin. Il réalise les magnifiques vitraux de la Cathédrale d’Evry.



Kim En Joong_01

 

“L’Art abstrait n’existe pas, mes peintures ne sont pas figuratives, mais le sujet n’est pas une abstraction, l’essentiel de l’art, c’est la beauté”

 

 

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À  la Cathédrale Saint-Jean de Lyon
du 28 Juin 2010 au 11 janvier 2011

 

 

jeudi, 10 juin 2010

Ma coupe du monde...

Je ne ragarderai pas les matchs mais j'écouterai cet hymne de l'Afrique du Sud chaque fois que j'en aurai l'occasion. Je réédite une note écrite pour la coupe du monde de rugby.

Les grandes rencontres sportives, comme la coupe du monde, sont l'occasion d'entendre des hymnes du monde entier.
Il en est un qui m'émeut plus que les autres, c'est celui d'Afrique du Sud que j'ai entendu dans des circonstances très particulières.
En 1989, je suis allée à Johannesburg : c'était encore l'apartheid pourtant la libération de Nelson Mandela était imminente. L'un de mes beaux-frères avaient créé une Alliance Française à Soweto, la township célèbre où Mandela avait vécu.
La première strophe de l'actuel hymne national de l'Afrique du Sud

"Nkosi sikelel 'iAfrica"

c'est là que je l'ai entendue. A l'époque, ce chant était interdit car il était l'hymne de  la lutte contre l'apartheid. Le seul endroit où on avait le droit de le chanter c'était dans les églises, en tant que cantique religieux :

"Que Dieu bénisse l'Afrique...
Que Dieu entende nos prières et nous bénisse, nous ses enfants d'Afrique."


C'était à l'occasion d'une messe dans une paroisse catholique tenue par un prêtre français, Emmanuel Laffont.
Les gens chantaient, soit la main sur le coeur, soit le poing levé. Très émouvant. Le texte a été composé au XIXème siècle par deux poètes, l'un Khosa (ethnie de Mandela) et l'autre soutou. Il a été chanté la première fois à l'occasion de l'ordination d'un pasteur.

L'actuel hymne sud-africain comporte ces deux strophes africaines, puis une strophe en africaans (ethnie des blancs d'origine hollandaise) et une en Anglais.


Ecoutez cet hymne avec recueillement : il signifie tant de choses.Il pourrait devenir l'hymne de tout le continent.

Que Dieu bénisse l'Afrique :
Elle en a tellement besoin.



 

 

 

Un drapeau multicolore pour un pays pluri-linguiste.

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Paroles officielles Sens des paroles en français

Nkosi Sikelel' iAfrika
Xhosa
Nkosi sikelel' iAfrika
Maluphakanyisw' uphondo lwayo,


Zoulou
Yizwa imithandazo yethu,
Nkosi sikelela, thina lusapho lwayo.


Sotho
Morena boloka setjhaba sa heso,
O fedise dintwa le matshwenyeho,
O se boloke, O se boloke setjhaba sa heso,
Setjhaba sa South Afrika - South Afrika.


Die Stem van Suid Afrika
Afrikaans
Uit die blou van onse hemel,
Uit die diepte van ons see,
Oor ons ewige gebergtes,
Waar die kranse antwoord gee,


Anglais (nouvelle adaptation)
Sounds the call to come together,
And united we shall stand,
Let us live and strive for freedom,
In South Africa our land.

Nkosi Sikelel' iAfrika (Dieu sauve l'Afrique)
Xhosa
Que Dieu bénisse l'Afrique,
Puisse sa corne s'élever vers les cieux,

Zoulou
Que Dieu entende nos prières
Et nous bénisse, nous ses enfants d'Afrique.

Sotho
Que Dieu bénisse notre nation,
Et qu'il supprime toute guerre et toute souffrance,
Préservez, préservez notre nation,
Préservez notre nation sud-africaine, l'Afrique du Sud.

Die Stem (L'Appel de l'Afrique du Sud)
Afrikaans
Résonnant depuis nos cieux d'azur,
Et nos mers profondes,
Au-delà de nos monts éternels
Où rebondit l'écho.

Anglais
Retentit l'appel à l'unité,
Et c'est unis que nous serons,
Vivons et luttons pour que la liberté triomphe
En Afrique du Sud, notre nation.

mardi, 08 juin 2010

Le temps...

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L'encombrement actuel de ma vie ne m'empêche pas de lire même si je ne relate pas toutes mes découvertes actuelles. Une fois de plus je mesure l'intérêt du livre en tant qu'objet qui se glisse dans les interstices de notre existenece ce qui n'est pas le cas de l'ordinateur... En tout cas pour moi.

À ce jour,  je fais un retour à la littérature chinoise qui reste ma préférence...41oO3Gcv8YL._SL500_AA300_.jpg

Après le dernier ouvrage De Yan Lianke, "Songeant à mon père", je dévorerai sans nulle doute le dernier roman Shan Sa "La cithare nue" puis celui de  Qiu Xiaolong "Les courants fourbes du lac Tai".

Yan Lianke était à Lyon pour les Assises du Roman... auxquelles cette année je n'ai pas pu assister...

Cette petite phrase comme mise en bouche, plus particulièrement dédiée à Rony qui écrit beaucoup sur le temps.

"Le temps passe irrévocablement, le vaisseau solitaire du passé progresse au fil de l'eau, et les événements de ma jeunesse sont comme un faucon au maître disparu qui se dresse à la proue du navire." Yan Lianke

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vendredi, 14 mai 2010

Ils auraient mérité le prix Nobel de la paix.

200px-HenriIV.jpgParadoxal XVIe siècle ! Il commence avec la lumineuse beauté de l’humanisme de la Renaissance. L’homme devient une personne et non le maillon d’une lignée. La première moitié du siècle, celle des grands humanistes, de la poésie et des châteaux de la Loire, renoue avec la pensée antique. De même, dans l’Église catholique, des « réformateurs » vont revenir aux Écritures, chasse gardée des clercs. Ainsi vont naître la Réforme et l’Église protestante. Le siècle bascule dans la violence terrible des guerres de Religion.

Trois hommes auxquels aujourd’hui on attribuerait le prix le Nobel de la Paix ont œuvré pour elle. Henri IV, Montaigne et François de Sales : le politique, le philosophe et le religieux. Henri IV (1553-1610) a instauré la paix par l’Édit de Nantes (1598) : cela lui a coûté la vie.


 

La thèse du moine exalté est remise en cause. On sait que ce bon roi était aussi détesté, précisément parce qu'il était bon. Les conservateurs, conduits par les Guise , lui avaient déjà interdit le trône de France, rameutant les Parisiens pour empêcher le roi béarnais de s'installer au Louvre. Les Guise, le parti ultra-conservateur des ultra-catholiques, n'ont jamais cessé de combattre les Bourbon et les Condé, progressistes, et protestants.


 

200px-Montaigne.jpgMontaigne (1533-1592) a lui soutenu le roi de France, Henri IV,  dont il a été l'ami. Mais il a décliné sa proposition de le servir à la Cour. Ce qui ne l'a pas empêché à la Mairie de Bordeaux, d'oeuvrer à la réconcilation entre  catholiques et protestants.  Le philosophe s'est élevé contre le fanatisme de tout bord en suggérant de passer la pensée au crible du doute.

st-Francois-de-Sales.jpgFrançois de Sales (1567-1622) était Savoisien. "Je suis de toute façon savoisien et de naissance et d'obligation." Ce grand maître spirituel et grand écrivain, ramena la Haute-Savoie du Nord dans l'Église catholique mais par la douceur. "Rien par  contrainte, tout Amour" est au coeur de sa spiritualité. Ami d'Henri IV, qui appréciait sa sagesse et son rôle de médiateur avec les Protestants, il est pourtant resté fidèle à "son" monarque : le duc Charles-Emmanuel de Savoie. D'autant que les relations entre les deux pays n'étaient pas excellentes.

Cette époque ressemble terriblement à la nôtre : la violence d'une part mais aussi l'écroulement d'un monde de certitudes confortables bousculées par la modernité.

Et quelle régression ensuite...

L'Édit de Nantes révoqué par Louis-XIV relançant la persécution des Protestants.

La spiritualité de douceur de François de Sales disparue à sa mort, l'Église catholique s'enferma pendant des siècles dans le moralisme le plus conservateur.

Quant à Montaigne, qui avait déjà dénoncé les méfaits du colonialisme après les grandes découvertes, il ne fut guère plus écouté.

On aime et honore les hommes de Paix quand ils sont morts.

Il y a 400 ans aujourd'hui que Henri IV a été assassiné.

 

mardi, 11 mai 2010

Passage au Québec

Choubine ou Line Gigras, a été l'une de mes premières rencontres dans la blogosphère. Rencontre liée à un quiproquo : le nom de son blogue "Choux de Siam" m'avait fait penser à un site de culture chinoise. Or le chou de Siam, ou "choutiam", est un rutabaga...que l'auteure de ce blogue affirme aimer autant que la grammaire.

J'ai été d'entrée séduite par sa passion de la langue française : novice, en particulier dans l'art du commentaire -que je ne maîtrise pas forcément mieux aujourd'hui- je m'étais même accrochée, à l'occasion d'une de mes premières visites, avec un de ses lecteurs sur le pluriel de l'euro.

C'est chez elle que j'ai décidé d'adopter l'orthographe francisée par les Québécois : blogue.  Je dois à Choubine une aide précieuse accompagnant  mes premiers pas de blogueuse et j'ai encore en mémoire cette sorte de terreur que j'avais à m'aventurer sur cette "terra incognita" qu'était la blogosphère. J'avais l'impression que j'allais disparaître dans des sables mouvants comme dans les cauchemards. Choubine m'a conseillée et rassurée.

J'aime la volonté qu'elle manifeste à défendre le français, l'orthographe mais aussi le bon usage du mot, le sens juste et précis. Sur son blogue j'ai appris à mieux connaître le Québec en lisant le Devoir , quand j'en ai le temps et que les articles sont accessibles aux non abonnés. Le Devoir, quel beau nom pour un journal, journal de référence au Québec. Et c'est dans le Devoir, que Choubine est aujourd'hui à l'honneur puisque ce  très bel article lui est consacré.

À méditer, son affirmation qui vient en conclusion...

"À titre de blogueuse, j'estime qu'un blogue devrait être rédigé avec autant de soin qu'un article de journal. Sinon, pour moi, c'est une marque de mépris envers les blogues, envers ceux qui les lisent et envers les autres blogueurs."

Et quand il m'arrive de retrouver une faute ou une coquille dans une de mes notes, je tremble intérieurement en me disant : "pourvu que Choubine n'ait pas encore lu" !


lundi, 10 mai 2010

J'ai un nouvel ami.

511f6+j5kcL._SL500_AA300_.jpgJ'ai un nouvel ami. Il s'appelle Anthelme Bonnard. C'est le double de Pierre Autin-Grenier. Je vous en reparlerai quand j'aurai un cerveau plus disponible... Mais en attendant je vous encourage très vivement à lire l'article que lui consacre

La République des Livres.

mercredi, 28 avril 2010

L'Afghan et le Pakistanais...

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Pas de déception aux Xanthines le 26 avril après la discussion du livre d'Atik Rahimi, "Synghé Sabour"... Ce fut d'ailleurs une belle occasion de croiser réflexion virtuelle et réflexion réelle puisque Dominique a participé aux échanges et que j'ai utilisé, pour introduire le livre, le billet de Dasola.

Raison pour laquelle je ne présenterai pas ce roman qui a fait l'unanimité chez les participantes. Livre dur, violent, éprouvant. Femme victime qui se libère et comment ! Le dénouement  nous a interrogées... Certaines n'ont pas cru à la réalité de cette double mort, comme dans une tragédie antique... Mais une soignante du groupe a donné une explication plausible : si ce n'est pas possible de sortir ainsi d'un coma, on peut supposer que l'homme a feint... Écriture superbe, avec une montée en puissance qui tient en haleine durant toute la lecture, est l'appréciation revenue souvent... Tout le monde également a été d'accord avec la remarque de Dasola : oui, cela ferait un texte de théâtre magnifique. La soignante du groupe, qui avait eu l'expérience d'accompagnement de fin de vie, a témoigné qu'il n'était pas exceptionnel que les proches d'un mourant dans le coma, se libèrent ainsi  de secrets dans une confession ultime.

author_aslam_nadeem_jpg_280x450_q85.jpgLe hasard de mes  lectures a fait que j'ai découvert en même temps deux écrivains, issus de pays proches et avec des parcours de vie parrallèles. Atik Rahimi et Nadeem Aslam dont j'ai parlé  à propos de  "La vaine attente". Ils sont de la même génération, nés dans les années soixante. Le premier est afghan, le second pakistanais. Tous deux, issus de familles occidentalisées, ont dû fuir leur pays pour raison pilitique et se sont réfugiés, très jeunes en Europe. Rahimi en France et Aslam en Angleterre. Tous deux écrivent dans la langue de leur pays d'adoption... Et tous deux dénoncent l'obscurantisme de sociétés si étouffantes qu'elles en sont inhumaines.

De Nadeem Aslam, plus intéressant encore que la "Vaine attente" est "La cités des amants perdus" que je viens de terminer. Le livre a obtenu un prix littéraire renommé en Grande-Bretagne. Il décrit la vie de la communauté pakistanaise dans une   banlieue de Londres. Le roman s'ouvre avec l'évocation d'un crime d'honneur contre deux amants qui se sont aimés sans être mariés. Il se poursuit avec la vie de ces familles qui conservent leurs valeurs ancestrales, incapables de comprendre la société européenne, la rejetant autant qu'elles  sont rejetées par elle. Des coutumes où les femmes sont enfermées, violées, surveillées, maltraitées... Comment ne pas évoquer un fait-divers récent qui défraie actuellement la chronique en France ? Trop facile d'incriminer le gouvernement d'instrumentaliser une affaire... En banlieue de Lyon, c'est le maire communiste de Vénissieux André Gérin qui a tiré la sonnette d'alarme. Lisez "La cité des amants perdus" pour comprendre de quelle vigilance on doit faire preuve...

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