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lundi, 25 août 2008

De Honfleur à Québec

à Choubine

Comme pour beaucoup d'entre vous je suppose, le découvreur du Canada était pour moi Jacques Cartier, le Breton parti de Saint-Malo. Vieux souvenir d'école primaire. Découvreur mais pas fondateur.  Au cours de mon récent séjour au Havre, en allant visiter Honfleur charmante ville connue surtout pour les peintres impressionnistes qu'elle a inspirés, j'ai  appris que le fondateur de Québec était Samuel de Champlain dont la ville de Honfleur commémore le quatrième  centenaire.

champlain_s.jpgC'est donc ce géographe et navigateur qui le 6 juillet 1608 a fondé la ville de Québec, fondation que j'attribuais dans mon ignorance à Jacques Cartier. Ville dans laquelle il est mort en 1635. Il en a été le premier gouverneur.

Honfleur, aujourd'hui très touristique, est un peu une ville musée comme tant d'autres en France.

La promenade sur le port est bien sûr agréable, surtout au soleil couchant.

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Mais pour ma part ce que je préfère à Honfleur c'est l'église Sainte-Catherine, une église tout en bois avec deux nefs parfaitement identiques.

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C'est ainsi que je me plais à imaginer les églises québécoises.
Cette église a été construite par les mêmes artisans que ceux qui fabiquaient les bateaux. À l'intérieur c'est très chaleureux.

J'ignore si Honfleur a été évoquée à Québec. Sans doute, car il semble que des échanges aient eu lieu entre les deux villes.

mardi, 12 août 2008

"Sieste de livres" avec Adamsberg

gen-thumbailnews.jpegCet été bien sûr j'ai de temps en temps la garde de ma petite-fille de quatre ans.

Un  changement : elle ne fait plus la sieste. Et moi j'ai un grand, très grand besoin de ce temps calme après le repas, d'autant que le reste de la journée est tonique : jeux au parc ou de société, piscine chez les voisins, balade en vélo... Donc j'ai imposé ce qu'elle a baptisé elle-même une sieste de livres. Elle reste tranquille dans sa chambre à regarder des livres dont elle connaît les histoires par coeur.

Hier, il me restait 50 pages à lire du dernier roman de Fred Vargas

"Un lieu incertain".

Naïvement je comptais sur le temps de la "sieste de livres" pour finir de le dévorer car Fred Vargas, ça ne se lit pas ça se dévore.

Hélas, ma Mimi était en super forme et n'avait aucune envie de me laisser tranquille en compagnie de mon commissaire préféré. Transformer ma chambre en champ de bataille s'est vite révélé insuffisant malgré mes injonctions désespérées : "laisse mamie se reposer". "Tu ne te reposes pas tu lis..."Imparable. J'ai donc été une grand-mère indigne et j'ai proposé le dessin animé, dernier recours pour retrouver mon intimité avec Adamsberg.

Opération réussie et je peux donc vous dire : "Un lieu incertain" est du bon Vargas. Plus court, moins complexe peut-être...

Pour ceux qui connaissent : le commissaire Adamsberg  plus craquant que jamais, Danglard qui prend de l'assurance...(il a une amoureuse !) Comme dans ses précédents romans, le fantastique est à l'origine du crime, cette fois il s'agit de vampires. J'ai d'ailleurs appris, à propos des vampires, quelque chose que j'ignorais. Le mythe serait né parce qu'on avait, autrefois, réellement déterré des morts qu'on aurait retrouvés frais et rouges, pas décomposés. Ce serait lié à un phénomène chimique : des gaz dans le sol auraient ses effets sur les cadavres.

Mais avec Vargas le morbide est toujours assaisonné d'une énorme dose d'humour et franchement dans ce dernier roman on fait plus que sourire : un régal. Merci Walt Disney qui m'a permis de savourer ces dernières pages, les plus addictives évidemment !

mercredi, 06 août 2008

Ginette

Non Stéphane

Les Têtes Raides ne peuvent être réduits à "Expulsez-moi"

Écoute Ginette

leur chanson-phare, surtout si tu aimes l'accordéon.

La mer ça n's'invente pas
et nous on crève à rester là
et le funambule beau qu'il est
marchant sur son fil
Charles il disait l'albatros
il en est mort
a marcher sur la terre
mais c'est pas fini
on va continuer
a marcher dans les airs
et les supermarchés
pour nous donner l'air
de ne pas rien faire
et pour manger
on va s'aimer encore et encore
pendant des années
j'étais là moi monsieur
sinon on sait pas trop c'qu'il faut faire
et là y a la Ginette qui valse en guinguette
qu'a toujours un verre d'avance
des fois qu'on ferme la dernière porte
faut s'enivrer quoi qu'il arrive
et puis rêver et faire la fête
c'est des musiciens sur des tréteaux
tôt ou tard ça va s'écrouler
mais leur histoire on s'en fout
Ginette continue à tourner
sur cet air de ferraille et de verres cassés
allez Ginette!...

La mer ça n's'invente pas
et nous on crève à rester là
et c'est tout.



jeudi, 10 juillet 2008

Soirée avec Leonard Cohen

Pour Louis-Paul

 

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Les nuits lyonnaises aiment la musique folk américaine. Soirée douce hier à Lyon pour accueillir Leonard Cohen comme l'an dernier Joan Baez.

Le grand théâtre de Fourvière était archi plein, les places s'étant vendues en quelques heures. Encore merci à Fauvette qui m'a donné l'info à temps.

Un grand monsieur hier soir sur scène qui nous a offert trois heures de concert tant les rappels ont été nombreux auxquels il a répondu. Costume sombre et chapeau pour lui et ses musiciens. La voix est restée belle, grave et forte. Pour chanter il se ramasse sur lui-même, concentré à l'extrême, parfois à genoux. Un choeur avec trois jeune femmes, deux alti et une soprane. Des voix de jazz et de goespel.

Concert très riche avec un registre musical très ouvert. Il a repris ses grands succès folk et anciens comme Bird on the Wire ou Suzanne mais aussi des chansons plus rock ou jazz. Un orchestre varié, plusieurs guitares, deux claviers, un saxo... Des jeux de lumière sublimes.

Mais surtout un homme d'une grande densité humaine, sobre, juste. Bien sûr à l'attendre on ne peut se défendre de la nostalgie... le temps qui est passé, une autre époque. Mais à voir un public toutes générations confondues c'est réconfortant car tout n'a peut-être pas autant changé que ça. 

 

Leonard Cohen sera à l'Olympia fin novembre et moi je pars en Haute-Savoie jusqu'au 19 juillet.


 

lundi, 30 juin 2008

Fête du cinéma

2015814767.jpgDepuis hier 29 juin et jusqu'à mardi, fête du cinéma.

J'ai plein de films à voir

excusez-moi si je vais un peu  moins sur vos blogues.

Si j'ajoute les soldes, c'est une dure semaine qui commence ! 

mercredi, 25 juin 2008

Battuta

 à Debla

J'aime beaucoup Zingaro et je ne manque aucun des spectacles de Bartabas quand il vient à Lyon. Depuis le très festif "Chimères" puis les très sobres voire spirituels "Eclipse" et "Triptyk" j'ai aimé suivre son évolution. Je sais qu'il est contesté par le milieu des cavaliers dont il n'est pas issu mais je trouve que c'est un artiste inspiré et génial.

J'ai  donc vu récemment le très beau "Battuta", spectacle dédié à la culture tzigane.

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Le spectacle commence presque dans l'obscurité. Les chevaux, noirs, attendent puis défilent lentement sur la piste, accompagnés par un orchestre tzigane traditionnel de violons. Image des voyages remontant à la nuit des temps suggéré par un chariot . Mais à peine ont-ils disparu, qu'éclate, en face du premier orchestre,  la musique d'un orchestre jazz cette fois et coloré et que surgit sur la piste un chariot, tout en couleurs lui aussi, avec des tziganes dont une mariée. On est brusquement plongé dans un film de Kusturica. Et il en sera ainsi pendant une heure et demie de spectacle, éclatant, bruyant, coloré, une vraie fête tzigane.Des cavaliers fous et audacieux,  beaux à vous couper les souffle. Avec le leitmotiv de la mariée et toutes les histoires qui peuvent se greffer autour, enlèvement, fêtes...

 

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Mais ce que je préfère, chez Bartabas, ce sont ses finals, quand il laisse tous ses chevaux galoper librement.

Mais lui-même, dans ce spectacle, on ne l'a pas vu... Deviendait-il de plus en plus sauvage ?


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jeudi, 12 juin 2008

Le journal d'Hélène Berr

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Ce soir j'ai assisté à Lyon, grâce à Blandine qui m'a transmis l'information, à une présentation du Journal d'Hélène Berr. Vous avez sans doute entendu parler de cette jeune femme juive morte en camp fin avril 1945, quelques jours avant la Libération. Elle avait tenu un journal jusqu'au jour de son arrestation. Ce journal a été publié à l'initiative du Mémorial de la Shoah.

Nous avons rencontré sa nièce, Mariette Job, qui a permis cette parution.

Rencontre très émouvante, car c'est l'histoire  d'une famille juive dont une partie est morte en déportation alors que l'autre a survécu avec le poids de la tragédie, confinant dans le silence les rescapés. Mariette a voulu savoir, a pu lire ce manuscrit à l'âge de 15 ans, ressentant une grand affinité avec cette tante belle et intelligente.

"On savait mais on n'en parlait pas " nous a-t-elle dit.

L'histoire de ce journal est étonnante.

Hélène a commencé à écrire son Journal en 1942. Elle a 21 ans et voudrait préparer l'agrégation d'anglais, concours auquel elle n'aura pas le droit de se présenter car elle est juive. Elle est par ailleurs fiancée à Jean Morawiecki. Celui-ci s'engage dans les Forces Françaises libres en novembre 1942. Hélène vit alors seule avec ses parents et confie à Andrée Bardiau, au service de sa famille, des pages de ce journal au cas où elle serait arrêtée. Cette arrestation survient pour elle et ses parents le 8 mars 1944.

Andrée Bardiau a confié ce journal, écrit sur un cahier d'écolier, à son frère Jacques Berr qui l'a lui-même transmis à Jean Morawiecki. Jean a reçu ce douloureux héritage comme un trésor à conserver mais en évitant de le lire pour s'épargner la souffrance. Pour la même raison il n'avait pas revu la famille d'Hélène. Le journal  avait été dactylographié pour la famille. "On savait qu'il existait mais on n'en parlait pas."

 En 1992, Mariette la nièce, décide de retrouver l'original et rencontre Jean Morawiecki. Celui-ci accueille sa demande comme une "délivrance, une libération par rapport à un devoir non accompli." En 1994 il remet le cahier à Mariette qui l'estime trop précieux pour être conservé dans la sphère familiale et le confie au Mémorial de la Shoah. Après lui avoir consacré une vitrine, le Mémorial finit par le faire éditer.

Je lirai ce livre plus tard. J'ai retenu qu'il avait une valeur de témoignage historique mais aussi littéraire. 

Hélène était jeune, belle, généreuse, cultivée. Elle est morte de la barbarie mais ses mots  vaincront la barbarie.