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lundi, 03 mars 2008

Peut-être un Adieu

Je ne sais si je dirai Adieu à un hébergeur inopérant
mais je me souviens que commence le printemps des poètes
et que je relis Verlaine


Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton cour bat-il toujours à mon seul nom ?
- Toujours vois-tu mon âme en rêve ? - Non.

- Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir!
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

Paul Verlaine


dimanche, 02 mars 2008

De pire en pire

Franchement j'aime pas.
Hautetfort suit la tendance bling bling à son tour.
La nouvelle page d'accueil m'insupporte avec ce club des blogueurs importants : que vont devenir les autres ?
Les petits vont-ils être camouflés ?
Il n'y a plus de case pour retrouver un blogue et la mise à jour par notes est beaucoup moins intéressante que celle par nom de blogues.

vendredi, 22 février 2008

Malheureusement, rien à Lyon

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PARIS (AFP) - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi soir, dans une ambiance militante et festive, place de la République à Paris, pour participer à la "nuit solidaire pour le logement" organisée à l'appel de 28 associations de solidarité avec les sans-abri et les mal-logés.


Selon la police, 1.800 personnes étaient présentes au plus fort de la soirée. Les organisateurs n'ont pas fourni de chiffre. Concerts et prises de paroles se sont succédé tout au long de la soirée, sur une scène spécialement aménagée.

Vers 1H30, alors que les concerts se terminaient, les responsables d'association s'apprétaient à dormir sur la place avec des bénévoles d'Emmaüs et tous ceux qui voudront se joindre à leur mouvement. La préfecture de Paris n'ayant pas autorisé le déploiement de tentes, les organisateurs ont amené matelas et sacs de couchage.

De nombreuses personnes dans la foule portaient des couvertures de survie, symbole de la précarité des sans-abris. Une de ces couvertures a été accrochée comme un drapeau à une statue de la place. Les stands des associations étaient éparpillés sur la place, la palme revenant à celui d'Emmaüs: la reproduction d'un appartement, avec tables, canapé, lit et écran de projection, le tout entouré d'un muret de parpaings.

Dans une ambiance de fête de l'Humanité, les participants ont dansé, mangé hot-dogs et soupes ou participé à des ateliers d'écriture ou de photographie.

Les 28 organisations ont appelé à cette manifestation pour protester contre les propositions gouvernementales que François Fillon leur a présentées le 29 janvier. Elles considèrent que les propositions gouvernementales ne sont pas de nature à améliorer durablement les conditions de vie des personnes sans abri et mal logées, ou à fluidifier l'ensemble de la chaîne, de l'hébergement au logement.

Les associations évaluent l'effort financier nécessaire à plus de 1,5 milliard d'euros pour 2008 alors que M. Fillon n'a annoncé que 250 millions. Elles dénoncent la situation de mal-logement dont sont victimes quelque 3 millions de personnes en France.

Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, a fait remarquer à la presse que la nomination d'un "super-préfet" annoncée comme imminente par François Fillon le 29 janvier, lorsqu'il avait reçu les associations, n'était toujours pas intervenue.

Parmi les associations présentes figurent les Enfants de Don Quichotte, Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique, France Terre d'Asile, la Fnars.

Augustin Legrand, fondateur des Don Quichotte, s'est félicité de "la mobilisation importante" et du fait que soient réunis tous les responsables d'association. "Cet événement permet des rencontres. S'il faut fonctionner comme un syndicat on va le faire. Cela permet de préparer les mobilisations futures", a-t-il affirmé à l'AFP.

jeudi, 21 février 2008

Parce que la vie continue...

Anne-Sophie Zika est une jeune photographe qui vit à Lyon. Elle est talentueuse et d'une grande sensibilité , très attentive aux autres.
Anne-Sophie vient de passer plusieurs mois dans une maison de personnes âgées avec lesquelles elle est entrée en empathie.
Le résultat est ce très émouvant diaporama dans Libé-Lyon.

http://libelyon.blogs.liberation.fr/carte_blanche/annesophie-zika.html


Le message est clair : la vie continue
jusqu'au bout.

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Comme je suis nulle en informatique, vous trouverz le lien actif en commentaire avec les excuses de Rosa.

lundi, 18 février 2008

L'inventaire d'Annie

Annie Ernaux, dont je suis une lectrice fidèle depuis de nombreuses années, vient d'inventer un genre nouveau et original en Littérature :
l'autobiographie collective.
Notez la contradiction entre "autobiographie" et "collectif" et pourtant c'est vrai avec son dernier ouvrage "Les Années"qui vient de paraître chez Gallimard.

4872b51815bd73401fa54f84ae0f3576.jpg Incontestablement c'est une autobiographie. L'auteure fait le récit de sa vie appuyé sur deux jalons : les photos, qui la montrent aux différentes étapes de son existence, et les repas familiaux, témoins de l'évolution des moeurs et des mentalités sur ces 67 dernières années. Mais sur cette trame biographique solide, Annie Ernaux n'utilise pas la première personne. Jamais de "Je". Soit la troisième personne, quand elle observe "la dame de la photo", soit le "on" ou encore le "nous".
Et voilà pourquoi son autobiographie est collective.
Annie Ernaux est née en 1940, en Normandie. Sa préoccupation est de nous rendre, en s'appuyant sur des images et uniquement sur des images, l'évolution de notre univers.
Quand je dis le "nôtre" je pense bien sûr au mien même si je suis plus jeune, née ailleurs et dans un autre milieu. Mais c'est l'album de toute une génération.
Elle nous invite à feuilleter cet album de photos commun, depuis l'après-guerre, période de ses premiers souvenirs, jusqu'à l'élection du président actuel.
Album d'une génération dont elle dit "qu'elle ne serait pas certaine de connaître l'an 2000."
Le fil directeur : l'évolution inexorable vers ce qu'elle appelle "l'ordre marchand" qui peu à peu prend le pas sur la religion, la culture, la morale et récemment les convictions politiques.
Grignotage lent et insidieux auquel nous avions pensé échapper en 68, mai 81 et 89 avec la chute du mur de Berlin. "Ordre marchand" qui s'est quand même imposé.
Elle ne juge pas, elle observe avec une patience d'entomologiste.
Son enfance, (la nôtre ?) une France rurale (oui, encore) et pauvre. "Tout devait faire de l'usage.... Rien ne se jetait"
Une France immobile.

"La France était immense et composée de populations distinctes par leur nourriture et leurs façons de parler, arpentée par les coureurs du Tour dont on suivait les étapes sur la carte Michelin punaisée au mur de la cuisine. La plupart des vies se déroulaient dans le même périmètre d'une cinquantaine de kilomètres. Quand s'élevait à l'église le grondement vainqueur du cantique "Chez nous soyez reine" on savait que chez nous désignait là où on habitait, la ville, au plus le département."

Puis arrivent les années 60 avec ce qu'on ignore être le début de la société de consommation : c'est au contraire une marche heureuse et quasi béate vers le Progrès.

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(Photo prise au Havre, dans l'appartement-témoin de la Reconstruction.)

"On n'en revenait pas du temps gagné avec les potages express en sachet, la Cocotte-Minute et la mayonnaise en tube...."

"Les gens ne s'ennuyaient pas, ils voulaient profiter."
Mais, déjà

"La profusion des choses cachait la rareté des idées et l'usure des croyances."

Annie Ernaux poursuit ainsi cette marche vers le triomphe du matériel mais aussi des différentes formes de libérations. Elle fait revivre les décennies de la fin du XXème siècle. Elle restitue minutieusement ces images de la vie quotidienne et des événements historiques car, dit-elle, les images sont condamnées à disparaître.

Et nous arrivons pas à pas à ce triomphe de "l'ordre marchand" dont elle écrit également

"Le temps commercial violait de plus belle le temps calendaire. C'est déjà Noël soupiraient les gens devant l'apparition au lendemain de la Toussaint des jouets et chocolats dans les grandes surfaces, débilités par l'impossibilité d'échapper durant des semaines à l'enserrement de la fête majeure qui oblige de penser son être, sa solitude et son pouvoir d'achat par rapport à la société - comme si une vie entière aboutissait à un soir de Noël."

Et c'est ainsi que s'impose une conclusion quelque peu pessimiste

"Dans le brassage des concepts il était de plus en plus difficile de trouver une phrase pour soi, la phrase qui, quand on se la dit en silence, aide à vivre."

jeudi, 31 janvier 2008

2008... un mois.

Inspirée par l'anniversaire de mai 68 j'avais promis de compléter l'inventaire de 2008. Comme je me suis limitée à vos commentaires, ce n'est pas exhaustif.
J'ai tenté un classement !
Les 400 ans du Québec et mai 68, c'est fait...
Alors.

Côté SPORT...
avec la contribution de Pierre Ulm et du Faucon.

1968 : les JO d'Albertville.

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1968 toujours, la première victoire, en rugby, du XV de France au tounoi des cinq nations.

1998:
BLACK, BLANC, BEUR....

Dix ans déjà.

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2008 : les JO de Beijing.084d9f2424591a4144c50d21192dc4fa.jpgDes jeux qui risquent de montrer la suprématie des Chinois.

Du point de vu culturel, avec la contribution de Pierre et de Stéphane.
C'est varié !
Honneur aux centenaires,
encore vivants...

Germaine Tillon, une des premières ethnologues, et Résistante
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et Claude Lévi-Strauss
qui pour moi a été la grande découverte en Terminale
"Le monde a commencé sans l'homme et il s'achèvera sans lui."
Claude Lévi-Strauss

Les défuntes,
nos "mères"
Françoise Dolto et Simone de Beauvoir même s'il faut aussi savoir "tuer" sa mère.
Pour ma part j'ai pris beaucoup de recul par rapport à l'une et à l'autre.

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Il y aura aussi
les 50 ans de notre constitution...
en attendant la sixième

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Puis je cite en vrac car ça me touche moins,
les 150 ans de l'apparition à la grotte de Lourdes,
les 70 ans des choeurs de l'Armée rouge
les 350 ans de la mort de Cromwell
événements rappelés par Stéphane.

Et pour ceux qui ont gardé une âme d'enfant :
les Schtroumpfs et les Legos ont 5O ans

Je termine par le plus important
il y aura 50 ans que Rosa est entrée en sixième-sur examen à l'époque- pour apprendre rosa, rosa, rosam...

lundi, 28 janvier 2008

Un dimanche international

Il nous arrive, par l'intermédiaire d'une association lyonnaise, de recevoir des étudiants étrangers le temps d'un repas. C'était le cas hier.Pour le déjeuner nous avons accueilli un étudiant syrien et deux jeunes chinoises.
L'étudiant syrien, thésard, travaillait dans un domaine très pointu à savoir la chirurgie à distance par informatique.
Lui, nous a beaucoup interrogés sur la politique internationale de la France. Il estime que nous n'avons plus de véritable politique internationale, comme dans un passé récent mais seulement un président-VRP qui part à la conquête de marchés.
Peut-être n'en avons nous plus les moyens ?
Quant aux jeunes chinoises, âgées d'une vingtaine d'années, elle m'ont beaucoup impressionnée !
Visiblement elles ont jeté par-dessus les moulins et la période Mao et la culture chinoise traditionnelle. Elles ont ri quand je leur ai dit que j'aimais l'opéra de Pékin. Pour elles, c'est bon pour leurs parents... de même que la gym le matin dans les parcs. "Nous, le matin, on préfère dormir". Tout un mode de vie qui risque de disparaître.
Mais on sentait par ailleurs que l'avenir leur appartient. Gaies, confiantes, pleines de projets, conquérantes. Elles savent, même si elles ne l'ont pas formulé, que leur génération dominera le monde.
J'espère que ma petite-fille parlera chinois.