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vendredi, 13 juin 2008

Polémique à Lyon autour d'une exposition

Une expo fait polémique à Lyon...

 

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Il s'agit de l'exposition de cadavres humains, traités de telle manière que les organes sont parfaitement conservés selon une technique particulière, l'imprégnation polymérique.

J'ai entendu à son sujet des propos très contradictoires. Passionnée par l'anatomie, j'ai essayé de me renseigner le mieux possible, me méfiant des premières condamnations qui venaient des conservateurs comme Broliquier, un proche de Charles Millon.

Pour certains, c'est pédagogique. Une jeune fille que je connais, et qui se destine à la police scientifique, m'a dit avoir été intéressée par cette confrontation à des cadavres. D'autres ont trouvé que l'on pouvait connaître et découvrir parfaitement l'anatomie du corps humain comme le font les étudiants en médecine au cours de leurs dissections. 

Mais le camp des "contre" donne de la voix. " Mise en scène odieuse de la mort" est le reproche qui revient le plus souvent. Les universitaires qui ont lancé une pétition d'opposition s'interrogent surtout sur l'origine des corps. Proviennent-ils d'un trafic aussi lucratif que douteux ? On sait qu'ils viennent de Chine et certains avancent la possibilité qu'ils soient les cadavres de condamnés à mort.

Finalement je fais confiance à cet avis de Bruno-Marie Duffé, théologien très connu à Lyon pour son ouverture. Il est aumônier du centre Léon-Bérard, le centre du cancer.

"Au premier abord, j'ai trouvé la mise en scène très soignée et réussie. Il y a un aspect pédagogique incontestable car on initie les gens à l'anatomie. Mais ensuite je me suis rendu compte qu'il n'y avait aucune explication éthique. On présente ces corps comme des objets, des machines parfaites. Mais justement un corps n'est pas un objet. Surtout on ne dit jamais qu'on est  face à des hommes qui ont vécu, aimé.... Et je me demande pourquoi les producteurs de cette expo n'ont pas utilisé des reproductions. Car voir ces corps nus, décharnés donne un côté voyeuriste. Il y a un manque total de respect. Ce qui au fond est monstrueux. Car quand on fait ce qu'on veut d'un corps, quand on lui enlève toute humanité, c'est la porte ouverte à toutes les dérives. Voilà pourquoi j'ai ressenti un malaise."

Cité par Lyon-Mag 

Finalement je n'irai pas la voir...

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jeudi, 12 juin 2008

Le journal d'Hélène Berr

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Ce soir j'ai assisté à Lyon, grâce à Blandine qui m'a transmis l'information, à une présentation du Journal d'Hélène Berr. Vous avez sans doute entendu parler de cette jeune femme juive morte en camp fin avril 1945, quelques jours avant la Libération. Elle avait tenu un journal jusqu'au jour de son arrestation. Ce journal a été publié à l'initiative du Mémorial de la Shoah.

Nous avons rencontré sa nièce, Mariette Job, qui a permis cette parution.

Rencontre très émouvante, car c'est l'histoire  d'une famille juive dont une partie est morte en déportation alors que l'autre a survécu avec le poids de la tragédie, confinant dans le silence les rescapés. Mariette a voulu savoir, a pu lire ce manuscrit à l'âge de 15 ans, ressentant une grand affinité avec cette tante belle et intelligente.

"On savait mais on n'en parlait pas " nous a-t-elle dit.

L'histoire de ce journal est étonnante.

Hélène a commencé à écrire son Journal en 1942. Elle a 21 ans et voudrait préparer l'agrégation d'anglais, concours auquel elle n'aura pas le droit de se présenter car elle est juive. Elle est par ailleurs fiancée à Jean Morawiecki. Celui-ci s'engage dans les Forces Françaises libres en novembre 1942. Hélène vit alors seule avec ses parents et confie à Andrée Bardiau, au service de sa famille, des pages de ce journal au cas où elle serait arrêtée. Cette arrestation survient pour elle et ses parents le 8 mars 1944.

Andrée Bardiau a confié ce journal, écrit sur un cahier d'écolier, à son frère Jacques Berr qui l'a lui-même transmis à Jean Morawiecki. Jean a reçu ce douloureux héritage comme un trésor à conserver mais en évitant de le lire pour s'épargner la souffrance. Pour la même raison il n'avait pas revu la famille d'Hélène. Le journal  avait été dactylographié pour la famille. "On savait qu'il existait mais on n'en parlait pas."

 En 1992, Mariette la nièce, décide de retrouver l'original et rencontre Jean Morawiecki. Celui-ci accueille sa demande comme une "délivrance, une libération par rapport à un devoir non accompli." En 1994 il remet le cahier à Mariette qui l'estime trop précieux pour être conservé dans la sphère familiale et le confie au Mémorial de la Shoah. Après lui avoir consacré une vitrine, le Mémorial finit par le faire éditer.

Je lirai ce livre plus tard. J'ai retenu qu'il avait une valeur de témoignage historique mais aussi littéraire. 

Hélène était jeune, belle, généreuse, cultivée. Elle est morte de la barbarie mais ses mots  vaincront la barbarie.

mercredi, 11 juin 2008

Ciné-club

740173156.jpgPour ceux qui sont allés voir Conte de Noël d'Arnaud Desplechin.

mais aussi pour ceux pour ceux qui ne l' ont pas vu et se demandent s'il en vaut la peine 

 

 L'avis de Louis-Paul

 "J’ai beaucoup aimé, ma compagne pas du tout."

 

"J’aurais volontiers décerné à Mathieu Almaric le prix d’interprétation masculin à Cannes…
A celui qui joue à merveille celui qui «né inutile «  poursuit inlassablement une  quête d’amour impossible ».
(voir interview en lien)
 
En fait c’est un film sur cette quête désespéré de reconnaissance qu’interprètent tous les acteurs dans ce film qui tourne autour d’un égo démesuré, interprété avec justesse par Deneuve.
Une  quête d’amour auprès de quelqu’un qui ne peut en donner ou si peu.
 
Un film  sur le microcosme familial où les  scènes de duos des rapports humains alternent avec celles de retrouvailles impossibles. Le tout filmé  dans les décors de ce  moment de l’année où règne le contraste entre l’illusoire (des cadeaux et illuminations )et les maux exacerbés. Entre la solitude et  la fausse joie d’apparat.
 
C’est un film où tous les « acteurs » familiaux sont « analysés » (au sens psychanalytique) : Maris femmes/ parents enfants/frères/ frères sœurs/enfants/ cousins/ neveu -oncles…
Les disparus sont là aussi, du petit frère par qui tout arrive à la femme décédée à peine mariée.
 
Et la maladie (les maladies en fait) n’est qu’un prétexte à cette formidable étude familiale où chaque spectateur trouvera quelque chose de son vécu,  où l’inconscient  déterminera sans doute  l’impression de bien ou mal être ressenti en sortant du ciné. (L’on se surprend en mai à ne pas glisser sur la neige dans la nuit noire d’un mois d’hiver).
 
Noir, ce très beau film où seul un adolescent  donne une note d’espoir  incarnant le cheminement d’un être en  début de  résilience.  Le seul à vraiment s’en sortir, laissant à sa mère l’héritage de la folie familiale."

Louis-Paul 

 Louis-Paul a tout dit du film...

Pour ma part,  j'ai été touchée par la vérité des rapports humains dans cette famille.

Cela peut paraître excessif, mais on retrouve des situations qu'on a tous plus ou moins connues un jour. Bien sûr, en apparence beaucoup de cruauté mais de la tendresse aussi.

Un fils exclu...mais avec une forme de rédemption à la fin. J'ai beaucoup aimé le personnage du père,  qui est à mon avis le plus beau personnage du film, merveilleusement interprété  par Jean-Paul Roussillon. C'est rare les beaux personnages de père au cinéma... Vous en connaissez ?

Comme Louis-Paul j'aurais volontiers décerné un prix à Matthieu Almaric mais je suis plus critique vis-à-vis de Catherine Deneuve.

Elle a, dans ce film, un rôle taillé sur mesure et elle a fait du Catherine Deneuve.

mardi, 10 juin 2008

Londres, suite

Ce matin, en écrivant ma note, j'étais préoccupée par la mise en place des photos.

Pour ceux qui s'inquiétaient de mes préoccupations culinaires

mais si, il y en a

rassurez-vous

pas le temps d'ingurgiter autre chose que des sandwichs

sauf le soir à l'hôtel où j'ai bu un Gewurthtraminer à la santé de mes Alsaciens préférés.

Plus sérieusement je dois dire que j'ai eu peu de contacts avec les Anglais, mais d'après le fils, "Londres ce n'est pas l'Angleterre".

D'ailleurs il a eu le temps de nous faire part de ses impressions après six mois d'activité professionnelle.

Dans le positif, l'ambiance professionnelle. Plus décontactée qu'en France, sans poids de la hiérarchie. Il travaille dans une agence qui place des consultants informatiques pour le logiciel SAP. Ambiance jeune, tous moins de 40 ans. Très internationale puisque chacun travaille sur le marché de son pays d'origine. Des salles de billard et de jeux à leur disposition. Le vendredi soir on reste sur place pour partager un buffet.

Il trouve  les Anglais ouverts et tolérants, ne pratiquant aucune discrimination sociale, ethnique ou religieuse. Très sympathiques et drôles également : l'humour n'est pas un cliché.

Dans le négatif : l'individualisme. Aucun sens du service. On l'a expérimenté : 3/4 d'heure pour servir un malheureux hamburger. Pour les transports en commun pas une semaine sans incidents ! Là aussi nous avons expérimenté : importante station de métro fermée alors qu nous devions rentrer à l'hôtel. Et comme les Anglais subissent sans râler rien ne s'améliore...

Sur les bords de la Tamise

 

Visiter Londres avec  mon fils-28 ans-ça vaut presque un match avec Monfils, en tout cas pour moi, qui par souci de coquetterie, n'avais pas mis les confortables baskets nécessairement  requises. Bref, les pieds en compote mais ravie quand même.

 

Temps magnifique ...alors qu'il a été maussade à Lyon tout le week-end. Pauvres Québécois qui n'avaient emporté que des vêtements légers. 

L'hébergement fut particulièrement agréable, et je ne peux que remercier les charmantes jeunes femmes du Comité d'entreprise de mon mari qui nous avaient trouvé un hôtel juste en face

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Nous n'avions qu'un pont à traverser pour accéder au centre historique.

Première promenade qui nous a conduits à Buckingham où nous avions rendez-vous avec le fils pour la relève de la garde. Surprise. Une foule énorme, beaucoup d'attente-nous resterons deux heures- pour apprendre que c'est la grande répétition d'une parade qui doit se dérouler samedi prochain pour l'anniversaire de la reine. Nous voilà donc badauds basiques à attendre au premier rang derrière une barrière. Ce qui

valait la peine, malgré les jambes lourdes. Je ne résiste pas, je vous montre...

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Rectification auprès de chacun des gardes posté le long du parcours pour rectifier de quelques centimètres ceinturon ou sangle du casque

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Chariot vide qui transportera un membre de la famille royale la semaine prochaine 
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Difficile de dire ce qu'on ressent exactement. Un mélange entre considération pour le maintien de la tradition et une envie de rire pour le côté décalé voire kitch.

 

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Exit le côté "so british" pour le reste du week-end. Début de la visite de Londres par notre fils. Je passe sue les lieux touristiques incontournables. Pour lui Londres c'est plutôt

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Camden town où il passe une partie de ses dimanches.

On y rencontre aussi beaucoup de touristes, autant voire plus, qu'à Tower Bridge, près duquel nous avons découvert un lieu inédit

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 Ces anciens docks du XIXème siècle ont été reconvertis en résidence de luxe avec une marina accueillant des yatchs de millardaires.

Pour le fiston, qui a passé un mois dans l'immeuble du fond sur cette photo, à 900 euros la chambre de six mètres carrés, c'est aujourd'hui dans une banlieue populaire qu'il vit, à vingt-cinq minutes de train quand il n'y a pas d'incidents, dans une co-location à cinq

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sa rue

 

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sa maison qu'il partage avec deux Allemands, un Sud-Africain, un Anglais.
 
  

Fin du week-end avec un concert à Trafalgar Square

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Grande joie surtout d'avoir passé autant de temps avec le "petit dernier", ce qui ne s'était pas produit depuis aussi longtemps.

Je reviendrai sans doute sur ses impressions à lui. 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 09 juin 2008

Choubine a endisqué...

Le récit de mes aventures au bord de la Tamise attendra un peu.

Ce soir je suis à un concert ...

Dans le cadre des manifestations lyonnaises qui célèbrent les 400 ans du Québec, je vais écouter la Messe Québécoise de Pierick Houdy avec lequel Choubine a endisqué.

N'est-il pas joli ce mot québécois ?


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Concert très sympathique. Des chants traditionnels, puis des Goespels et cette messe, très gaie sur des airs bretons. Un chef de choeur phénoménal avec une gestuelle comme je n'en avais jamais vue,véritable homme-orchestre, également soliste et maniant les cuillers en bois comme instruments de percussions de manière fabuleuse.

vendredi, 06 juin 2008

Direction Londres

200px- Elizabeth_II_greets_NASA_GSFC_employees,_May_8,_2007.jpgCe soir je pars à Londres. Non, ce n'est pas pour aller lui faire la révérence. Mais pour aller voir mon fiston qui travaille et vit là-bas.

C'est vrai que je suis ravie de découvrir son lieu de vie que je ne connais pas encore.

Quelques petites inquiétudes malgré tout.

Pas par rapport à la langue car, malgré les moqueries des deux Alsaciens et néanmoins amis qui ironisent à propos de mon refus du franglais sur leurs blogues, je parle anglais si nécessaire, pour survivre.

Je dirais même qu'avec mon mari nous formons un tandem linguistique  de choc

lui comprend et moi je cause.

Lui travaille en anglais, il est à l'aise, mais son naturel taiseux l'empêche de parler hors contexte professionnel.

Moi je ne comprends rien (à l'oral) faute de pratique

mais étant dénuée de complexes

en tout cas dans ce domaine, je parle...

Les inquiétudes sont donc ailleurs.

D'abord les fringues.

A part l'imperméable, que faut-il emporter ? Des vêtements d'hiver ? Mon cher et tendre qui prévoit tous les cas de figures va encore charger notre sac de voyage.

 Mais surtout : vais-je survivre à 48 heures de nourriture anglaise ?

J'ai calculé, au moins 5 repas. 

Or il se trouve que ma religion de voyageuse m'interdit de goûter à autre chose qu'à la cuisine du pays que je visite. Vais-je déroger pour une fois ?

Précepte que je tiens du grand Montaigne.

"Ma constitution physique et mon goût se plient facilement à tout, autant que chez n'importe qui. La diversité des façons de vivre d'un peuple à un autre ne me touche que par le plaisir de la variété. Chaque usage a sa raison d'être. Que ce soit dans des assiettes d'étain, de bois ou de terre cuite, du bouilli ou du rôti, du beurre ou de l'huile, de noix ou d'olive, chaud ou froid, tout me plaît."...sauf la bouffe anglaise.

 Dernière inquiétude : Roland-Garros. Si Monfils est en finale, nous ne verrons sans doute pas le match.

Imaginez ma déception si je manque l'exploit de Monfils

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pour aller voir mon fils.

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Bon, c'est facile...je sais. À lundi donc...si j'ai survécu.