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dimanche, 04 avril 2010

Joyeuses Pâques

Je suis née un matin de Pâques.

Pourtant ce n'est pas mon anniversaire.

Mais c'est aujourd'hui celui de Pierre Autin Grenier,

né un vendredi saint,

dont on attend la sortie du prochain livre.

le 17 avril 2010.

 

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Bon anniversaire PAG !

mardi, 30 mars 2010

La philosophie du pissenlit

250px-DandelionComparison.pngEn mémoire de ma grand-mère, j'ai acheté au marché des pissenlits pour faire une salade.

"On va aux dents d'lion" me disait-elle en prenant un petit couteau bien pointu. Elle avait un oeil pour les repérer les pissenlits ou "dents de lion" : tout neufs, tout jeunes, tout tendres... Ainsi seulement sont-ils comestibles. Ceux des taupinières étaient les plus faciles à récolter. Elle les enfournait dans la poche de son tablier et avec quelques oeufs cuits dur de ses poules, c'était une salade savoureuse. Et c'est bon à la santé le pissenlit. Étymologie d'après le Robert "pisser" au "lit" car la plante est diurétique.

Au marché il m'en a coûté un euro les cent grammes.

Ce que je peux comprendre : le temps est cher et il faut les ramasser, les pissenlits. C'est long.

Dix euros le kilo ? ramenés aux anciens francs des années 50, un pactole pour ma grand-mère.

Mais à qui les aurait-elle vendus ses pissenlits ? Tous les voisins faisaient de même. On récoltait dans les  prés et les bois : on n'était pas très éloignés des sociétés primitives de cueillette finalement.

À cette époque, dans mon village de Haute-Savoie, avant le ski et le travail en Suisse (pays qui n'était pas riche en ce temps là !) tout le monde était pauvre.

Je n'ai jamais connu une telle égalité.

Mais il y avait un savoir-faire tel qu'on vivait ... très correctement. Un savoir-faire de la pénurie et de la frugalité dont ne disposent plus les pauvres d'aujourd'hui. Et là est la vraie misère.

Le bistrot des Xanthines est situé à côté d'un centre de distribution d'alimentation : rien de plus désespérant que ces files d'attente de gens avec leur caddie pour recevoir des boîtes de conserve.

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samedi, 27 mars 2010

Sous les ors de la République

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Accueillis par Sandrine Runel, élue municipale et Conseillère Générale de Lyon, des membres actifs de l'École des Grands-Parents Européens  et IMGP2199.JPGleurs petits-enfants adolescents ont visité l'Hôtel du département. Exposé passionnant  d'un guide conférencier érudit qui nous a permis à tous de découvrir ou de redécouvrir cette institution de notre République. J'avoue pour ma part avoir réappris les grandes dates de l'Histoire des Conseils généraux.
1789 : création d'une institution qui doit rapprocher le citoyen de ses dirigeants grâce à cette Assemblée départementale. Puis ça se gâte avec Napoléon qui invente les préfets et met les départements sous tutelle de l'État. Il faut attendre la loi de décentralisation de Gaston Defferre, en 1982, pour que les Conseils généraux retrouvent indépendance et autonomie.
Leur mission ? Essentiellement tout ce qui touche aux solidarités : RSA, Aide aux parsonnes âgées. Mais aussi bien sûr l'entretien des collèges.
Le Rhône, après avoir été à sa création un des plus grands départements de France, puisqu'il comprenait la Loire et une partie de l'Isère, est aujourd'hui un des moins étendus...
Sandrine Runel, conseillère de la Guillotière, est en charge du canton le plus peuplé.
Tous les participants ont apprécié sa disponibilité et la simplicité avec laquelle a répondu aux grands-parents comme aux jeunes. Une élue qui nous réconcilie avec le monde politique...comme beaucoup d'élus locaux d'ailleurs.
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jeudi, 18 mars 2010

Ferrat, ça se chante...

Après la rafale d'hommages au monument disparu qu'est Jean Ferrat, ma contribution arrive un peu tard... Temps de décalage : on est abasourdi... On le croyait immortel, j'entends par rapport au trépas, car pour le reste, bien sûr qu'il l'est, immortel...

J'ai alors considéré qu'il est occupait pour moi une place à part. Surprenant, aucun CD de Ferrat à la maison et pourtant je connais ses chansons par coeur...

J'ai compris pourquoi quand mon mari a repris sa guitare, la première fois depuis son opération, pour chanter du Ferrat.

Les chansons de Ferrat sont dans ses carnets de chants et ses participations.

Ferrat nous le chantons depuis quarante ans c'est à dire toujours. Dans les groupes de jeunes que nous avons connus, avec les copains, en famille...

Jean Ferrat a traversé les générations.

Avec Brel et Brassens, c'était la vedette de nos soirées.

Et quand dans ma cuisine j'ai entendu les accords de guitare et fredonner "La Montagne" j'ai su qu' il était toujours vivant.

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samedi, 27 février 2010

Indifférenciation

BCP016-51.jpgCe matin, sur France-Inter, j'ai entendu deux brillantes intellectuelles féministes échanger sur les progrès faits ou à faire, dans la société, pour les femmes. Le 8 mars est bientôt là, on commence à planter le marronnier.

J'ai oublié et leurs noms et les titres de leurs livres que je n'ai pas l'intention de lire.

Le débat est parti d'une analyse économique et sociologique récente montrant qu'une entreprise dans laquelle l'encadrement est à fortes proportions féminin aurait de meilleurs résultats que celle où l'encadrement reste essentiellement masculin.

Soit. Et c'est tant mieux.

Mais de là à aller jusqu'où le souhaitait  l'une d'elles... Elle a préconisé l'indifférenciation entre hommes et femmes. Affirmant même que c'était inévitable et inéluctable pour l'avenir. L'exemple choisi avait de quoi faire sourire. Comme les femmes ont adopté le pantalon pourquoi les hommes  ne porteraient-ils pas des jupes ?

Sans moi bien sûr, j'espère bien dormir au cimetière de Loyasse d'ici là.

En revanche plutôt que ces revendications en terme de pouvoirs qui m'ont toujours agacée -quel pouvoir ? celui qui fait qu'à la retraite on est obligé d'en passer par un quadruple pontage pour vivre ?- il me semble que je préférerais des changements plus subtils au niveau de la vie.

Je ne parle pas du partage des tâches ménagères sur lequel on a déjà beaucoup évolué.

Je souhaiterais plutôt que ce ne soit pas toujours les femmes qui portent le souci des liens familiaux, des souffrances familiales.

Car j'ai remarqué que cela revient TOUJOURS aux femmes, même  célibataires ou à celles sans enfants qui assument parfois encore plus que les autres.

Mais là, il faudrait un changement quasi génétique...

Ce billet est dédié avec mélancolie à un de mes premiers visiteurs, Little Wing, qui avait assez vite fermé son blogue, et avec lequel j'avais échangé sur ses sujets... On ne sait jamais, s'il faisait encore un tour ici !

 

jeudi, 22 octobre 2009

Peut-on montrer le quatrième âge ?

I+feel+good.jpgLe festival de cinéma Lumières Blanches à Tassin près de Lyon est consacré aux films intergénérationnels. L'an dernier j'avais vu dans ce cadre la très belle réalisation  "Depuis qu'Otar est parti". Cette année, un film a suscité questions et controverses : "I feel good" que je n'ai pas vu mais dont j'ai entendu parler par des amis. Il a été détesté ou encensé. Il montre une chorale du quatrième âge avec des images, en particulier des gros plans, très réalistes. Pas de retouche anti-rides ! Cela a gêné certaines de mes amies. Les Américains sont peut-être plus décomplexés que nous par rapport à l'atteinte de l'âge ou la dégradation corporelle. Nous sommes peut-être davantage prisonniers de l'apparence... Jugez vous-même.

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mardi, 20 octobre 2009

Pour en finir avec Berlin

Je n'ai pas osé écrire : pour en finir avec Anne Wiazensky. C'est vrai que j'ai terminé son roman car j'ai la faiblesse de penser que, s'il y a des livres sans intérêt, il n'y a pas de lecture stupide.

En fait ce roman m'a prise au piège de souvenirs qui se sont réveillés sans que je m'y attende. Il raconte  l'histoire de la mère de l'auteure, née Mauriac qui, désireuse de s'émanciper de la tutelle bourgeoise, se lance dans l'aventure de la Libération et devient ambulancière. Or, les femmes qui conduisaient des voitures à cette époque étaient toutes issues du même milieu.

Celui de la grande bourgeoisie parisienne qui constituait les bataillons des bénévoles de la Croix-Rouge. Il se trouve, et c'est là qu'interviennent les souvenirs, que ma mère a travaillé à la Croix-rouge pendant la guerre. Elle, était salariée. Elle aurait dû se présenter au concours de l'École Normale en septembre 1939 pour devenir institutrice mais le concours a été supprimé pour cause de guerre. La voilà dans la nécessité de gagner sa vie et c'est ainsi qu'elle devint salariée à la Croix-Rouge, apprenant sur le tas sténo et dactylo. Dans mon enfance,  elle évoquait cette époque et particulièrement ces dames de la Croix-Rouge, toutes bien nées. Ma pauvre mère, qui était le contraire d'une révolutionnaire, en parlait avec émotion et admiration ! Pensez, ces dames lui parlaient gentiment et avec simplicité. Tout cela m'est revenu mais pour déplorer son respect excessif de la condescendance.

C'est exactement ce que j'ai retrouvé dans le roman d'Anne Wiazensky et c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles je l'ai détesté.

Échantillon. Il s'agit d'une ambulancière.

" Mitsou, étendue sur son lit de camp, attend le sommeil en se forçant à bailler. Elle porte un élégant pyjama de soie et s'est enduit le visage d'une épaisse crème qui sent le concombre. Malgré les quatre jours de voyage entre Paris et Berlin, l'inconfort du lieu, l'absence de salle de bains, la promiscuité avec les cinq autres femmes, sa beauté demeure intacte, comme jamais préservée."

Voilà toute la tonalité du roman dans ces quelques lignes. Et le contenu aussi.

Berlin est en ruines, les Berlinois se terrent dans les caves et affrontent la maladie, la peur, la faim, le froid. Et le roman nous parle des danses et des rencontres, d'une histoire d'amour avec des événements aussi tragiques que la crainte d'un refus que Mauriac ferait à l'amoureux de sa fille ou le choix du lieu du mariage : Berlin ou Paris ?

Claire Mauriac s'est finalement mariée à Paris une semaine après mes parents. À Paris également, mais ce ne fut pas un événement mondain. Et je suis née un mois avant Anne Wiazensky.

La petite dactylo de Saint-Denis, ma mère, a-t-elle croisé l'ambulancière toujours bien coiffée et manucurée ? Il faudra que je lui demande.

Passée à côté du sujet Anne Wiazensky. Pourtant un bien beau sujet.

L'amie qui m'a prêté ce livre, m'en a conseillé un autre :

une femme à berlin.jpgle journal d'une anonyme.

nul doute que celui de la petite-fille de Mauriac ne supportera pas la comparaison.