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mardi, 03 juin 2008

De tout et de rien mais surtout de rien...

J'ai reçu hier soir, par courriel, le lien d'un blogue dit intelligent.

Vous avez déjà compris, le contraire du mien.

Une page entière, fort bien écrite il faut le dire, avec des mots que je ne pense pas à employer, pour critiquer méchamment, un film,

en l'occurence Conte de Noël,

que l'auteur affirme n'avoir pas envie de voir.

Le type même de billet que je ne sais pas faire et je m'en sens bien confuse.

Parcourant ce blogue je découvre des propos ironiques pour ne pas dire malveillants

également très intelligents

contre les  blogues qui parlent de tout et de rien.

Blogosphère insignifiante à laquelle je me sens appartenir.

Il y a des jours où je suis contente d'être conne plutôt qu'intelligente comme certains.

Ce matin, réveil par France-Inter qui me donne envie de parler d'un RIEN

car il y a des jours comme ça, où le  "rien", pour vous, devient un "tout" dont vous ne pouvez vous libérer.

Choc ce matin d'entendre mentionner aux Infos Allinges-Mésinges 

mon village, ou plutôt celui de l'enfance de mon mari, le mien étant à cinq ou six kilomètres.

Nous y avons encore une maison. 

Des enfants tués sur un passage à niveau que nous empruntons tous les jours pendant les vacances d'été pour aller "au lac".

Je connais le lieu, un passage à niveau sur un énorme dos d 'âne qu'il faut négocier en ralentissant avant de le franchir.

J'imagine la panique et la consternation  dans le village.

C'est hélas, je suppose, le genre d'état d'âme qui pour les blogues intelligents est interdit.

 

 

 

mercredi, 28 mai 2008

Connaissiez-vous le "busing" ?

J'ai reçu ce matin cette information. Il s'agit de la venue de Fadela Amara à Oullins, ville qui touche Lyon. Ville, où travaille ma fille, médiatrice de quartiers difficiles, et qui va se retrouver au chômage à cause d'un maire qui ne fait RIEN sur le plan social.

Comme dit la plaisante Sagesse lyonnaise :

"Tout le monde y peut pas être de Lyon"...

Comme je ne connaissais pas le busing, je publie... sans avoir le temps d'en corriger les fautes !

 "
Je t'informe, si tu ne le sait déja, que Fadela AMARA Secvrétaire d'Etat chargé de la Politique de la Ville, sera à OULLINS le jeudi 5 juin après midi afin de développer l'expérimentation du "busing" au niveau national.


Pour info un article concernant le  busing qui consiste a ne plus de donner aux parents le libre choix de l'école. Au contraire, les enfants seraient affectés par l'administration aux écoles en fonction de la « catégorie socio-professionnelle » de leurs parents. Le but étant de faire régner dans toutes les écoles la même mixité sociale.

Le « busing » fut introduit en 1973 aux Etats-Unis pour obtenir un taux uniforme d'élèves blancs et d'élèves noirs dans les écoles. Le mot « busing » vient du fait que, tous les matins, des bus venaient chercher les enfants de certains quartiers blancs pour les emmener dans les écoles des quartiers noirs, et vice-versa. L'expérience a duré 25 ans, et n'a été abandonnée qu'à la fin des années 90, quand l'échec de ce projet naïf et ruineux ne fut plus contesté par personne.


Que s'est-il passé dans les zones où fut imposé le busing ? Des sommes importantes ont été dépensées : 200 millions de dollars de 1982 à 1992 pour les bus scolaires spéciaux de San Francisco et 30 millions de dollars par an pendant 25 ans à Boston. A Kansas City, où le programme de busing fut accompagné d'un effort gigantesque pour équiper et augmenter le personnel des écoles « noires », 2 milliards de dollars ont été investis en vingt ans, jusqu'à l'abandon du projet en 1999.


Une étude menée par le professeur de Harvard Gary Orfield en 1992, lui-même favorable au busing, a conclu que ce système n'avait pas permis « la moindre amélioration générale » du niveau des élèves concernés. Selon une enquête du National Institute of Education, il n'existe aucune étude montrant que les élèves noirs concernés par les mesures de « busing » aient mieux réussi à l'école que les autres.


En revanche, les effets pervers du busing se révélèrent nombreux. En premier lieu, tous les quartiers à majorité blanche concernés ont connu le départ en masse des familles avec enfants en âge d'être scolarisés. Au lieu de supprimer les ghettos, le busing en créait de nouveaux. Le nombre d'élèves blancs dans les écoles publiques de Boston est passé de 49 % en 1974 à 19 % vingt ans plus tard. Le Prince George County, dans le Maryland, qui comptait 80 % de blancs en 1974, n'en avait plus que 25 %, et les écoles moins de 8 %, quand le busing fut finalement abandonné en 2001. Les villes de Detroit, Cleveland et Buffalo, où fut instauré le busing, ont perdu 50 % de leur population en 25 ans, même s'il est vrai que la population ouvrière qui a quitté les lieux était aussi motivée par la crise de l'industrie. Pire, non seulement la mixité a disparu dans les régions de busing, mais les populations pauvres ont encore eu à déplorer le rapide appauvrissement de leurs collectivités territoriales, au fur et à mesure que s'érodait l'assiette fiscale avec le départ des familles qui en avaient les moyens.


En second lieu, le busing a exacerbé le mécontentement des populations concernées. Un sondage de l'institut Gallup mené en 1974 dans le Maryland a montré que 75 % des personnes concernées par le busing y étaient opposées : parmi les Noirs, seuls 32 % y étaient favorables. A San Francisco, l'opposition la plus virulente fut le fait de la communauté sino-américaine, qui était le groupe le plus touché par les mesures de busing. A Richmond, en Virginie, où un programme massif de busing fut mis en place en 1971, les parents de toutes origines se liguèrent pour dénoncer le temps perdu en transport, la difficulté pour leurs enfants de continuer des activités extra-scolaires et la séparation des frères et soeurs, dont la plupart n'étaient plus affectés à la même école.

Mais l'aspect le plus contesté du busing fut qu'il rendait virtuellement impossible l'implication des parents dans l'école de leurs enfants, à cause de l'éloignement géographique. Toute la vie de quartier qui tournait autour des écoles se retrouvait détruite. Les parents d'élèves ne connaissaient plus les professeurs de leurs enfants, et ne se connaissaient plus entre eux. L'atmosphère des écoles s'en ressentit fortement, et la motivation des professeurs et des élèves aussi.

Les derniers programmes de busing sont aujourd'hui abandonnés aux Etats-Unis. Les seuls à en avoir profité sont les transporteurs scolaires américains, qui ont joui de la manne pendant vingt ans.

 

lundi, 26 mai 2008

La palme, c'est pour nous

A tous mes visiteurs enseignants, particulièrement aux professeurs de Lettres.

La palme d'or à Cannes récompense certainement un talent cinématographique mais aussi notre profession qui n'est pas toujours reconnue. Enseigner le Français aujourd'hui, c'est un défi de taille, un parcours du combattant, une foi infaillible dans la langue française et sa culture dans une société soumise à l'ordre marchand.

 

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Merci
à Laurent Bégaudeau qui a écrit son témoignage d'enseignant 
et à Laurent Cantet qui a réalisé le film.
Félicitations à tous les Profs. 
 
 
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Sur l'ensemble du palmarès, voir aussi chez Noelle.
 
 

samedi, 24 mai 2008

Mai 68 à Lyon

Le mois de mai s'achève et je vais clore ma liste Mai 68.

S'il fallait attribuer une palme à la meilleure commémoration, ce serait  à Ki Loth pour son originalité. Il a tout simplement imaginé des plaques commémoratives de mai 68 par des photos prises de bâtiments portant le numéro 68 à Lyon ou Villeurbanne.

Mai 68 à Lyon, ce fut autre chose et finalement très différent de Paris.

Paru dans le Progrès, un dossier qui m'a rappelé cette année où je me trouvais étudiante à la Fac de Lettres. On n'avait  rien vu venir. Année plutôt studieuse, ça grattait dans les amphis.  Toute l'année je m'étais bagarrée avec l'Ancien Français dont je redoutais particulièrement l'examen.

PHOTOS RÉTIRÉES A LA DEMANDE DE LEUR AUTEUR.

Mais le jour "J"un piquet de grève devant la Fac. Oserai-je le dire ? J'étais soulagée. Il n'y eut pas d'examen mais des débats, et  ensuite, seulement, des manifs. Le dossier du Progrès le rappelle par la bouche d'un ancien Assistant de Lettres. Curieux j'ai découvert qu'il n'avait que quelques années de plus que moi, alors qu'à l'époque pour moi c'était un vieux. Claude Burgelin se souvient :

"Le mouvement va être particulièrement fort à Lyon, peut-être davantage qu'à Paris sur le plan politique. Nous n'avions pas l'effet fraîcheur de Cohn-Bendit. Ici le mouvement étudiant est plus radical et tourné vers la révolution."    

A vrai dire je n'étais pas vraiment politisée. Je crois que je suis devenue soixanthuitarde, un peu comme tout le monde, plus tard. Avec l'entrée dans le monde du travail. Ma bible (à l'évoque !) en tant que prof a été "Libres enfants de Summerhill". Bien sûr aujourd'hui, c'est facile de critiquer le laxisme issu de 68, mais dans la société de l'époque, dans l'École de l'époque, avions-nous vraiment le choix ? J'ai commencé ma carrière d'enseignante avant la loi Veil et j'ai aidé une de mes élèves à trouver l'argent pour aller se faire avorter en Suisse. Plus tard j'ai repensé à ce que j'aurais risqué si j'avais été découverte, sans doute la radiation voire la prison !

Eh! oui, trentenaires, si vous saviez...


Claude Burgelin évoque également Lyon à la fin des années 60.
"C'est une ville austère, très noire, où les immeubles sont fermés à clé à neuf heures du soir. La vie nocturne est quasi-inexistante, le niveau de l'offre culturelle très moyen. Pour tout dire, Lyon est une ville qui accuse un retard de trente ans sur Paris ! L'atmosphèe est très pesante, le petit commerce particulièrement revêche, l'ancrage rural encore très fort.(...)
Nous sommes dans une ville laborieuse, où les gens se lèvent tôt pour travailler. C'est un contexte d'habitudes de vie que je qualifierais de "dures". 
Pas de fierté d'avoir vécu ces événements mais pas de remords non plus. 68 a été la dernière utopie prophétique. Maintenant on gère, on améliore, on préserve des acquis mais on n'a plus de grande et forte vision pour l'avenir. Le futur est maussade, on évite d'y penser.

vendredi, 23 mai 2008

La déception du jour...

Je devais aller écouter Leny Escudero le 29 mai à Lyon.

Représentant de la chanson rebelle...

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Mais j'ai appris aujourd'hui que son concert était annulé. Aucune explication sur son site...

 Que des regrets...

 

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Je vais écouter chez Doume "Pour une amourette" histoire de se consoler !

 

Plus important, je le  relaie pour

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Signez le pacte pour une allocation décente aux handicapés...

 

 et allez voir pourquoi sur le blogue d'Alsacop.

jeudi, 22 mai 2008

Mercredi de mamie

Hier, une des journées de garde, de Mimi, ma petite-fille.
Chaque fois c'est l'occasion de faire mon bouquet de ces mots dits d'enfant.
Donc hier alors que je lui expliquais que sa maman serait toujours sa maman, elle a pris un air illuminé pour me déclarer :
"Quand j'aurai un bébé ma maman sera une mamie et toi tu seras un petit peu morte."

Puis plus tard, en passant à côté d'un escargot :
"Il ne faut pas lui faire peur parce qu'il risque de se sauver."

J'aimerais tellement voir un escargot qui se sauve .
Peut-être dans La Prairie aux lucioles ?

mercredi, 21 mai 2008

On lance le ciné-club

Comme promis
essai de ciné-club virtuel.

Je vous propose deux films présentés à Cannes qui sortent en salles.
On se retrouve dans trois semaines pour échanger.

Laissez vos DVD
allons au cinéma
plonger avec délice dans une salle obscure.

Pour essayer

sortie en salles le 21 mai de :

 

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Et le 28 mai, sortie de :

 

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Donc on en parle le 15 juin environ, ici ou chez Noelle.