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mardi, 25 mars 2014

Le président chinois à Lyon

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Demain, le président chinois visitera la résidence universitaire André Allix résidence universitaire à côté de chez moi, où se trouvait dans les années 20 l'Institut Franco-chinois. Les caractères chinois de l'entrée ont été redorés pour la circonstance. Cette résidence   accueillit dans les années 20/30 de nombreux étudiants chinois qui suivaient à Lyon  des études supérieures de haut niveau, en particulier dans le domaine scientifique. De nombreux futurs chefs de la Révolution chinoise se sont formés ici.. Les relations entre Lyon et la Chine sont anciennes, les villes étant liées par le travail de la soie.

Un grand témoin de cette époque et de cette Histoire a été mon amie Danièle Li dont j'ai déjà parlé.

Je sais qu'il y a beaucoup à dire sur la dictature chinoise mais ce pays connaîtra sans doute un jour une forme de démocratie : quand ses habitants  l'auront décidé et comme ils l'auront décidé.

Souvenez-vous des JO à Pékin en 2008

en France, le grand pourfendeur de la dictature chinoise était Robert Ménard, alors président de Reporters sans frontières. Aujourd'hui

notre grand défenseur des Droits de l'homme 

est en passe de devenir maire sous l'étiquette Front National.

Si la Chine vient investir en France, et en particulier à Lyon, ça me dérange moins que les investissements du Quatar.

 

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L'Institut Franco-chinois

devenu résidence universitaire André Allix

qui héberge également l'ENSATT.

 

vendredi, 21 mars 2014

Printemps des poètes...

 

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17 mars 2014

Monts du Lyonnais

Photo de Roso

 

 

Aujourd'hui

deux amis,

poètes 

chacun à leur manière

à l'honneur sur le portail de Hautetfort

Louis-Paul

et

Aliscan

 Mais n'oublions pas les Anciens

les grands Anciens

Qui nous ont montré la voie.

 

Printemps


Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo, Toute la lyre

 

mercredi, 19 mars 2014

Sans nostalgie

Voilà le clocher de l'église de mon village, qui n'en est plus un, décrit dans "Dimanche".  Cette photo doit avoir plus de cinquante ans, soixante-dix environ. Pas question de faire de la nostalgie, "la nostalgie est un poison" comme l'a écrit mon ami Michel Quesnel. Et pourtant, voilà ce que j'ai connu dans mon enfance et le même point de vue aujourd'hui ci-dessous.

Le village s'appelait Saint-Didier. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un quartier d'une commune plus importante, Bons-en-Chablais, en Haute-Savoie.

C'est une région qui a été  autrefois pauvre mais qui a connu en 50 ans un incroyable développement et une grande prospérité, grâce à sa position à moins de dix kilomètres de la frontière suisse.

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Voilà la vue d'aujourd'hui au même emplacement  : la cour en premier plan est celle d'un mécanicien spécialisé en matériel agricole.

Inutile de regretter. Il y a en France des villages qui conservent leur paysage mais ce sont souvent des villages qui meurent... et on se lamente alors sur la désertification des campagnes.

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lundi, 17 mars 2014

Et si le blogue était un truc de vieux ?

Vous allez dire que je m'interroge beaucoup, trop peut-être sur la raison d'être, l'évolution, le devenir de nos blogues.

D'abord je m'interroge beaucoup, et sur tout.

Le blogue a tenu, tient encore, une place importante dans ma vie.

Mais je dois reconnaître que mes objectifs de départ sont complètement dépassés. J'ai ouvert ce blogue au début de ma retraite pour continuer autrement le dialogue que j'avais pratiqué avec les jeunes générations quand j'étais enseignante.

Le passage de témoin, en quelque sorte.

Au début j'ai en effet rencontré de jeunes blogueurs... Je les recherchais dans la blogosphère. Pas des adolescents car ils  avaient déjà délaissé les blogues après en avoir fait le succès. Les jeunes blogueurs ont eux aussi  ont disparu. 

Tout se passe comme si les jeunes générations abandonnaient les applications d'internet quand les vieux les investissent.

J'ai lu récemment que les adolescents se détournaient de  FB parce que leurs parents y étaient devenus trop présents et utilisaient  des applications nouvelles dont je n'ai même pas retenu le nom.

Il ne faut donc pas compter sur internet pour les rencontres intergénérationnelles.

Mais finalement peu importe, on y retrouve finalement des amis avec lesquels on a des affinités : n'est-ce pas l'essentiel ?

J'ai donc supprimé,  la mort dans l'âme, ma description initiale et la phrase de Rutebeuf

"Ieunes et vieulx soyons tous d'ung accort" Rutebeuf.

Blogue d'une passeuse entre générations. 

dimanche, 16 mars 2014

Dimanche

Je réédite ce texte que l'AFP m'avait interdit de publier parce que j'y utilisais leurs statistiques sur le travail du dimanche. Mais j'aime bien ce souvenir, et il me permet de retrouver des commentaires d'amis "disparus". J'espère que l'AFP me laissera tranquille ! 

J'arrive en retard à l'église avec ma grand-mère toute déhanchée par l'artrose. Nous avons traversé le village, calme. Je passe le seuil de l'église. Au fond, les bancs des hommes. ils se sont rasés ce matin mais leurs cravates sont de travers. Puis ceux des femmes, assises droites en bord de bancs. J'arrive à ceux des filles du cathéchisme. Tout devant, les garçons sont dans des chapelles latérales et nous regardent sournoisement. Une religieuse nous surveille, pas question de parler ni même de se retourner. Elle n'hésite pas à  vous faire sortir du banc et à vous placer à ses côtés en cas de mauvaise conduite. La honte. De la tribune descend la musique de l'harmonium, on entend presque les doigts sur les touches et complètement les grincements à chaque note. Puis la chorale où perce la voix de Philomène, tellement plus haute, on se demande jusqu'où elle va monter et surtout si elle va pouvoir redescendre. Je jette un coup d'oeil subrepticement. On dirait qu'Yvonne, la chef de choeur va passer par dessus la barrière. Les choristes ont le privilège de pouvoir défiler les premiers à la communion. Ils savent qu'on les regarde, les femmes mains jointes et confites en dévotion, les hommes à l'allure dégagée. Enfin éclate le chant final "Chez nous soyez reine...". Libérateur. Les hommes sont déjà dehors et se dirigent vers le café. Les femmes chantent encore à pleins poumons. Mais dès la dernière note, elles se hâtent pour préparer le repas. Mon père va retrouver ses conscrits au café, chaque dimanche, à la même table.

Je rentre avec ma grand-mère qui claudique en bavardant avec les voisines.

Aujourd'hui le dimanche on va chez Conforama...

 

samedi, 15 mars 2014

Où est passé le nain jaune ?

Retour d'une semaine en Haute-Savoie et en famille... Famille élargie d'ailleurs, huit enfants pour sept adultes. 

Du ski bien sûr -plus pour moi !- mais aussi de "l'avant" et de "l'après" ski... Jusqu'à cette année, l'occupation de ces temps était assez rituelle : un peu de devoirs scolaires, à doses homéopathiques, les douches et surtout les jeux de société.

Aux dernières vacances passées ensemble, à Toussaint ce n'est pas vieux,  le jeu de société qui avait triomphé était le nain jaune. Jeu ancien et intergénérationnel, inventé en Lorraine en 1760.

Cette année, plus de nain jaune ni d'autres jeux de société d'ailleurs. 

Si  les parents ont sauvegardé les séances scolaires, les jeux de société ont été remplacés par les "tablettes" dans les chambres. Certes tranquillité pour les parents auxquels, nous, les vieux, nous ne nous sommes bien gardés de faire des remarques, mais

quelle tristesse ! 

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vendredi, 14 mars 2014

Sylvain et Sylvette

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Mon ami Doume exprime sa nostalgie par rapport à la bande dessinée de notre enfance, Perlin et Pinpin...

Pour moi ce serait, et du même auteur Maurice Cuvillier, Sylvain et Sylvette.

J'ai lu quelque part que ces deux héros en sabots, créés en 1941, auraient été représentatifs de l'idéal Travail, Famille, Patrie en particulier pour le retour à la nature...

Mais le retour à la nature d'autres l'ont célébré plus tard et qui n'étaient pas pétainistes ! 

J'adorais cette BD.

Ces deux enfants qui, par leur ingéniosité, arrivaient toujours à bout des redoutables compères, des  animaux terrifiants, devaient calmer mes angoisses d'enfants. Certes, on était dans les fameux stéréotypes : c'est toujours Sylvain l'intelligent qui trouve les bonnes solutions. Sylvette c'est la gentille, la petite maman...

Mais je crois qu'en fait, ce qui me plaisait le plus dans cette BD c'est que ces deux enfants se débrouillaient si bien sans leurs parents : et ça, c'est une autre histoire !