mercredi, 16 septembre 2009
Il n'y a plus qu'à...
... pousser la porte...
Pour oublier le catastrophisme ambiant.
H1N1, sortie d'un livre de Beigbeder, le non- événement culturel qui pollue l'atmosphère médiatique. Je vous pose la question : de ces deux virus, quel est le plus nocif ? Aux Xanthines, on garantit l'air pur.
13:50 Publié dans Xanthines | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : lyon, expositions | Facebook |
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mardi, 15 septembre 2009
Que la terre lui soit légère (2)
Elle s'appelait Marie-Ange.
J'ai hésité à faire ce billet mais comme j'ai constaté que je ne pourrai revenir sur ce blogue comme si rien n'était...Je m'y résous.
Le sourire radieux de Marie-Ange, sous le ciel radieux de Mauritanie, s'est envolé hier matin dans le ciel lyonnais; les mauritaniens disent "que la terre lui soit légère" mais pour elle ce fut la fumée qui emporta son âme.
J'ai connu Marie-Ange à l'occasion de notre jumelage avec la Mauritanie. C'est elle, et sa complice Marie-Geneviève, toutes deux professeurs au lycée Ampère-Saxe de Lyon, qui m'a entraînée dans ce jumelage de lycées. Marie-Geneviève représentait l'autorité et la sagesse, nécessaires pour échanger avec les autorités mauritaniennes. Marie-Ange c'était le boute -en -train. Gaie et drôle, elle avait d'ailleurs "la pique" facile, elle nous stimulait. Professeur d'Histoire et Géographie, nous la trouvions très précieuse comme référence en matière de découverte des cultures africaines.
Elle aimait la vie, l'Italie, la mer, la montagne... Passionnée par son métier, elle avait pris sa retraite récemment mais continuait d'accompagner des élèves sur les sites archéologiques lyonnais. Combattante et combative elle était de toutes les luttes contre l'injustice.
Fin-mars 2009, elle se trouve en vacances. Une belle journée de ski de fond, elle a parcouru 25 kms. Le lendemain matin au réveil elle se cogne dans les meubles et a perdu la mémoire. Une saleté de tumeur lui a ainsi grignoté le cerveau jusqu'à mercredi dernier où elle a lâché prise.
C'est le seconde de notre groupe de jumelage qui nous quitte ainsi.
Pour l'accompagner, cette très belle fleur offerte par Bruno, le poète des mots et des images, que je remercie pour elle.

14:26 Publié dans Mauritanie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : lyon, mauritanie | Facebook |
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mardi, 08 septembre 2009
Une odeur de gingembre
Indépendamment du fait que j'adore le gingembre, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre qui n'est pas tout à fait récent.
Son auteur, Oswald Wynd, est un Écossais né au Japon en 1913, et revenu da son pays à l'âge de vingt ans. Le récit retrace la vie d'une très jeune Écossaise qu'on suit pendant quarante ans à travers son journal et sa correspondance. Elle débarque à Pékin en 1904, pour épouser un officier écossais qu'elle n'a rencontré qu'une seule fois. À la suite d'une très brève liaison avec un officier japonais, elle est contrainte de quitter la Chine pour le Japon, où elle parviendra à se défendre avec un courage et une intelligence exceptionnels. Récit très émouvant car cette femme, au départ timide et naïve, paie très cher, à travers ses enfants, cette survie dans une société totalement hostile. On découvre à quel point la société japonaise du début du XXème siècle est une véritable moulinette à broyer les femmes.
Récit passionnant par la vie d'une héroïne infiniment attachante. C'est le premier intérêt du livre mais surtout on découvre les codes complètement figés
et ultra compliqués qui emprisonnent voire ligotent complètement chaque membre de la société.
Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, le Japon n'ayant pas connu de révolution culturelle, mais dans ce récit on a l'impression que la nation est une prison pour chacun de ses habitants. C'est aussi un roman historique qui rappelle toutes les tentatives impérialistes du Japon sur l'ensemble de l'Asie, surtout la Chine, pendant toute la première moitié de ce XXème siècle. Apparemment le récit d'Oswald Wynd comprend de nombreux éléments autobiographiques et l'on peut s'interroger : une femme de sa famille ou amie aurait-elle vécu une telle destinée ?

18:01 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : littérature | Facebook |
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jeudi, 03 septembre 2009
Catalogne
Barcelone en août, ce n'est pas un temps à mettre une savoyarde dans la rue. Trop de monde. Je n'ai rien contre la foule au demeurant sympathique et bon enfant des ramblas (il paraît qu'il y en a plusieurs) mais cela est tout à fait détestable pour les visites quand on a peu de temps à passer dans la ville. Une journée consacrée à Gaudi avec la déception de ne pouvoir entrer dans la Sagrada Familia pour laquelle deux heures de file d'attente auraient été nécessaires.le tour de cette cathédrale m'a permis de ressentir malgré tout la ferveur religieuse de cet architecte génial et sa création hors toutes conventions.


23:48 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (15) | Facebook |
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lundi, 31 août 2009
Hypocondrie organisée

Et bien non ! Je ne parlerai pas de Barcelone puisque tout le monde connaît.
De Dali, peut-être.
Je reviens de chez Yves le capitaine qui pousse un coup de gueule salutaire -pardon sanitaire- à propos de la grippe A.
À ce jour je suis très inquiète car une terrible maladie s'abat sur nos concitoyens : l'hypocondrie. Je ne suis pas sûre que ce soit d'ailleurs le mot exact car il me semble qu'il existe un mot précis pour désigner la névrose qui consiste à avoir peur de contracter la maladie. Qu'importe, le mal est là et c'est grave. Épidémie ou pandémie il semble frapper même les plus censés et bien malin qui saura nous en protéger.
Qui nous a contaminés ?
L'OMS. Pour avoir une soeur dans cet organisme où les salaires sont exorbitants, il faut bien que ceux-ci soient justifiés en montrant l'utilité de leurs personnels par une agitation très médiatisée.
Les Labos : il paraît que l'usage des médicaments génériques aurait fait des petits trous dans leur trésorerie. Voilà de quoi les combler.
En tout cas pour ma part, pas question de vaccin. J'aurais trop peur des effets secondaires. Je ferai sans doute comme madame ma mère une cure de chlorure de magnesium.
Le gouvernement. Peur panique de passer à côté d'une épidémie de grippe qui ferait quelques morts de plus que d'habitude.
Mais il y a plus grave.
Dans le Progrès (qui consacre deux pages à la maladie !)j'ai lu le témoignage d'une jeune femme qui a contracté la grippe A. Une semaine de congé-maladie pour une grippe, dit-elle, pas pire que les autres. Mais quand elle est retournée travailler, on l'a traitée en pestiférée. Pas de bise !
Et ça c'est grave, vraiment grave. Et qui plus est, idiot puisqu'elle n'était plus contagieuse.
Allons-nous être traités en pestiférés dès le premier éternuement ?
En tout cas on pourra toujours se réfugier aux Xanthines où on se bisouillera tranquillement.
19:03 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : grippe a, lyon | Facebook |
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jeudi, 20 août 2009
Direction Barcelone
Courte pause, je vais passer quelques jours à Barcelone et ce ne sera pas pour du foot !
Pour Edith qui s'intéresse à Georges Navel, ces quelques lignes que l'écrivain a écrites en 1936, de Barcelone. Navel, humaniste, anarchiste et libertaire s'était engagé du côté des Républicains.
Barcelone, août 1936
"J'ai fait hier un petit tour dans les faubourgs de Barcelone, mon coeur bondit en lisant les affiches libertaires, les affiches des comités de quartiers. Nous habitons une belle caserne. Réfectoires immenses avec des tables de marbre. On s'assied là où on veut pour attendre et manger. L'autre jour, c'était une jeune fille qui s'asseyait en face de moi. J'ai considéré le phénomène espagnol, son aisance et la vivacité de ses gestes, sa facilité à communiquer, produit purement libertaire. Elle n'a pas manqué de faire quelques blagues, s'essuyant les lèvres avec le foulard du milicien à côté, de se montrer féminine et de jeu capricieux. Il se trouve qu'ici, je donne l'impression à mes jeunes compagnons d'être un caractère "muy serioso".
Extrait de "Sable et Limon"
J'ai souri à la remarque "muy serioso" car en effet les écrits comme les photos de Navel révèlent un homme très sérieux voire austère. Nul doute qu'il devait être en décalage avec les jeunes républicains espagnols. Quant au portrait de la jeune fille, il évoque pour moi la mère de Michel del Castillo qui a été l'une d'elles au point d'oublier son rôle de mère.
00:17 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (16) | Facebook |
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mercredi, 19 août 2009
Voyage, voyage...
Ce matin, les supporters du club de foot d'Anderlecht étaient déjà en ville pour le match de ce soir contre l'OL.
À 11 heures, ils traînaient lamentablement rue de la Ré, visiblement ne sachant que faire... Certains déjà imbibés de bière.
Moi qui adore voyager ça me dépasse qu'on ne profite pas d'une journée dans une ville étrangère pour la visiter...
18:02 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : lyon, foot | Facebook |
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