mardi, 26 mai 2009
La fête des couleurs aux Xanthines
La nouvelle exposition des Xanthines est un feu d'artifices de couleurs.
Sophie de Boissieu, l'artiste qui a accroché hier, nous propose des intérieurs aux couleurs vives qui ne ont pas sans rappeler les Nabis.
Échanges passionnants avec une artiste attachante qui dit avoir eu du mal à accepter son style. C'est la première fois que j'entends ça.
En tout cas moi je l'accepte, son style !

15:38 Publié dans Xanthines | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : lyon, xanthines | Facebook |
Imprimer
lundi, 25 mai 2009
Le retour des Anges...
Les Anges reviennent : il était temps... Cette note est dédiée à mon frère Philippe qui vient d'échapper, sans une égratignure, à un spectaculaire accident de scooter. "J'ai vraiment senti la présence de mon ange gardien" nous a-t-il dit.
Pierre Ulm, fidèle lecteur, aime les anges...
Mon Ange
L'Ange se dévoile
Peut-il décrocher une Etoile
Silencieuse
Comme une prieuse
L'Ange à tire-d'aile
Peut-il aimer pour Elle
Silencieuse
Comme une amoureuse
L'Ange qui rêve
Peut-il me parler d'Eve
Silencieuse
Comme une langoureuse
Poème écrit le 12 Mai 2009
Pierre Ulm
Ange malmené chez PAG...
"ça n'en finissait plus. Comme une bête qu'on égorge et qui crie. ça semblait venir de loin. Finalement nous y sommes allés, une lanterne à la main ; la nuit était trapue.
(...)
Quelques pages plus loin...
"Voilà, nous étions là, tapis dans l'ombre. Mais à deux doigts de percer le mystère, une touffe d'arbrisseaux nous voilait l'entrée de la caverne... Il allait donc falloir agir ouvertement et vite ! Surgir des fourrés, fusils braqués droit devant, comme un seul homme !
HARDI ! un bond, un cri : Halte-là, qui vive ?!"...
Le feu nous tomba des mains. Vision d'apocalypse !
Dans une mare de sang mêlé de plumes, à grands coups de machette deux bandits en riant dépeçaient un ange."
Le Cri Nouvelle du recueil "L'ANGE AU GILET ROUGE". De Pierre Autin-Grenier.
Dans le roman de Jean-Marie Blas de Roblès " Là où les tigres sont chez eux", le héros, Kircher, Jésuite et personnage historique, a une vision.
"Sur chacune des sept planètes qu'il visita, ce qu'aucun homme n'avait jamais accompli avant lui, mon maître fut salué par l'ange ou archange qui régissait son influence. Vérifiant point par point les Écritures, il rencontra ainsi Michel, Raphaël, Gabriel, Uriel, Raguel, Saraquaël, et Remiel lesquels s'adressaient à lui directement pour l'instruire de la sphère où il était.
(...)
Kircher fut secoué par de longs frissons qui hérissèrent jusqu'aux poils de sa barbe, mais il paraissait n'éprouver aucune crainte. Et à vrai dire, plus il progressait en compagnie de l'ange, plus son visage s'irradiait d'une intense félicité.
Regarde, Athanase, regarde bien ! C'est au sein de cet abîme insondable que se cache le mystère de la divinité. Les âmes seules comprennent ce mystère. Pour lors, contente-toi de l'immense privilège qui t'a été accordé. Loue et adore Dieu dans toute son ardeur. Le jous se lève ; il est temps pour moi de regagner le premier Choeur de la hiérarchie céleste."
Ce roman fleuve, Prix Médicis 2008, ne m'a pas enthousiasmée en raison de trop de poncifs... dont les anges !
Mais il faudra qu'un jour je parle de mon ange ...
Mais en attendant, un billet magnifique ICI.
22:19 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : littérature, poésie | Facebook |
Imprimer
lundi, 18 mai 2009
Des éditeurs arrêtés
J'avais prévu de parler d'un poète haïtien, René Depestre, que je découvre avec bonheur mais j'ai reçu un message de Pierre Autin-Grenier m'informant que des éditeurs alternatifs avaient été arrêtés aujourd'hui.
Ce matin à Forcalquier, ont été arrêtés par la SDAT-Police Judiciaire de Marseille et emmenés pour une garde à vue, nos amis :
Johanna Bouchardeau, François Bouchardeau, Samuel Autexier, Héléna Autexier suite à l'action de la journée du 8 Mai et à leur engagement dans le Comité de Sabotage de l'Anti-Terrorisme ( Comité de soutien de Forcalquier aux inculpés du 11 Novembre).
INFORMONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS POUR LES SOUTENIR !
Amicalement,
Hélène Boinard, directrice des éditions Cadex
UN RENDEZ-VOUS A ETE ORGANISE CE SOIR A 18 HEURES DEVANT L'EVECHE A MARSEILLE POUR UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN.
Lu sur NouvelObs.com :
SABOTAGES SNCF
Quatre personnes ont été interpellées, lundi 18 mai, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ils avaient diffusé un tract considéré comme une menace pour le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini, car comportant l'adresse d'une résidence secondaire de Bernard Squarcini dans la région, a-t-on appris de sources concordantes.
Parmi les personnes interpellées figurent l'éditeur alternatif François Bouchardeau et son épouse.
Diffusé à plusieurs centaines d'exemplaires lors de manifestations et par mail, le tract aurait également été déposé dans la boîte aux lettres de la résidence de Bernard Squarcini.
22:11 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (9) | Facebook |
Imprimer
dimanche, 17 mai 2009
Le marronnier du blogue
Les blogues ont bien le droit, après tout, d'avoir leur marronnier.
Ici c'est donc la saga des hérissons.
Justement hier, rencontre au sommet avec ma voisine, de jardin à jardin, pour faire le point sur nos hérissons.
Vanille a deux ans, si on tient compte du fait que la longévité moyenne d'un hérisson est de dix-huit mois, c'est déjà presque une performance.
Elle a bien passé l'hiver, grasse et dodue elle n'a plus le charme de sa jeunesse. Pour ma part je ne l'ai pas encore vue cette année, elle se nourrit toujours chez ma voisine et reste très friande de biscuits auxquels elle a pris goût dès l'enfance. Elle en trouve donc un tous les jours dans sa gamelle avec les croquettes. On sait qu'elle n'est pas venue s'il reste le biscuit, les autres hérissons n'y touchant pas.
Deux très jeunes sont apparus cette année : sont-ils les petits de Vanille ? Mystère.
Tout ce petit monde loge sous mon tas de bois, ainsi je leur offre le "vivre" et ma voisine le "couvert".
Je n'ai pas la plus mauvaise part !
22:34 Publié dans La Saga des hérissons | Lien permanent | Commentaires (19) | Facebook |
Imprimer
On prend peur...
Écologie encore.
Message reçu d'une amie.
Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis et chargé de
cours à Paris 8, souhaite diffuser largement le message suivant.
Je suis inquiet, très, très inquiet..
Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues
enseignants de l'Université de Paris 8 engagés, en tant que
titulaires et chercheurs de l'Education Nationale, dans une
opposition difficile à Valérie Pécresse, j'ai décidé de tenir mon
cours sur la biodiversité et l'origine de la protection des espèces
et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du
département de Géographie (où j'enseigne depuis 20 ans), dans
l'espace du Jardin des Plantes (Muséum National d'Histoire
Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une
façon, avec ce «cours hors les murs», de faire découvrir ces lieux
aux étudiants et d'être solidaire avec la grogne actuelle mais
sans les pénaliser avant leurs partiels.
Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j'ai eu la surprise de
me voir interpeller dès l'entrée franchie par le chef du service de
sécurité ?
Tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint
Hilaire étaient gardées par des vigiles.
- «Monsieur Vadrot ?».
- euh ... oui
- Je suis chargé de vous signifier que l'accès du Jardin des Plantes
vous est interdit.
- Pourquoi ??
- Je nai pas à vous donner d'explication.
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ??
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
- Il ne s'agit pas d'une manifestation, mais d'un cours en plein
air, sans la moindre pancarte
- C'est non.
Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers
l'entrée, le lieu du rendez vous.
Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue,
devant l'entrée du Muséum..
Un cours qui porte sur l'histoire du Muséum, l'histoire de la
protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande
à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin.
Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur
enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une
autre grille, rue de Buffon, où je retrouve des membres du service
de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme
les premiers, m'interdisent à nouveau
l'entrée.
Evidemment, je finis pas me fâcher et exige, sous peine de
bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance
du Jardin des Plantes.
Comme le scandale menace il finit par arriver. D'abord parfaitement
méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog.
Cela commence à ressembler à un procès politique, avec descriptions
de mes opinions, faits et gestes. D'autres enseignants du
département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau,
président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss,
insistent et menacent d'un scandale.
Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du
Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu),
commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation,
finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle
que j'ai pu
entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :
- Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politque à vos
étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et
rejoindre les étudiants. Je promets et évidemment ne tiendrai pas cette promesse, tant le
propos est absurde.
J'entre donc avec l'horrible certitude que, d'ordre du directeur et
probablement du ministère de l'Education Nationale, je viens de
faire l'objet d'une «interdiction politique». Pour la première
fois de mon existence, en France.
Je n 'ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se
terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet
incident était «extraordinaire » et révélateur dun glissement
angoissant de notre société.
Rétrospectivement, j'ai eu peur, très peur.
En fait cette note avait été publiée par son auteur, sur son blogue, en avril. Mais tant pis ! Mieux vaut tard que jamais.
18:16 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (33) | Facebook |
Imprimer
samedi, 16 mai 2009
Écologie bobo, écologie réelle.
Ce matin, en préparant mes jardinières de géraniums, j'ai eu l'occasion de penser à certains billets de celle qui s'appelle dans la blogosphère, la blonde écolo. Trentenaire et parisienne. Nous avions ferraillé car, sur un billet où elle vantait un déodorant écologique, j'avais osé suggérer que se passer du déodorant était encore plus respectueux de l'environnement puisqu'on économisait un emballage, et que la douche quotidienne me paraissait suffisante.
Ce à quoi, fort aimablement elle m'avait répondu que je devais incommoder par mon odeur les gens que je cotoyais dans le métro.
Encore une dont Henri IV n'aurait pas honoré la couche.
Donc, ce matin, j'ai garni mes jardinières du compost soigneusement entretenu pendant un an. Je dois reconnaître moins par idéologie écologiste que parce que cela m'évite de charrier des sacs de terreau industriel. Je ménage mon dos.
À l'ouverture du composteur, ça puait comme le fumier de mon enfance. Mais quelle merveille ! Un terreau gras, lourd, humide, grouillant de vers de terre. Je vais même sans doute faire l'économie d'engrais avec un terreau de cette qualité.
Le compost, oui ça pue...
Et je suis reconnaissante à mes racines rurales et à leur mémoire olfactive qui me permet de cultiver mes géraniums dans du terreau qui pue.
16:55 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (24) | Facebook |
Imprimer
vendredi, 15 mai 2009
La Granvillaise
Coup de coeur vraiment pour une fête locale qui m'a étonnée autant qu'émue. À Granville, charmante ville normande près de la baie du Mont Saint-Michel, nous avons assisté par hasard à la remise à l'eau d'une bisquine, la Granvillaise.
Il a fallu nous familiariser avec la bisquine, voilier destiné autrefois à la pêche, plus spécialement à celle d'huitres plates ou huitres sauvages. La Granvillaise doit ainsi son existence à l'association de vieux gréements de Granville qui a construit, au début des années 90, ce bateau sur le modèle des anciens pour naviguer dans la baie. La Granvillaise a une soeur à Cancale (en pays breton !) la Cancalaise.
Or la Granvillaise s'est trouvée atteinte par un champignon dévoreur qui a bien failli lui coûter la vie.
Dix-huit mois ont été nécessaires pour remettre le bateau en état.
C'est ainsi que nous avons pu mesurer, à l'importance de la foule venue saluer sa remise à l'eau, à quel point les habitants lui étaient attachés.
C'était vraiment très émouvant.
La bisquine attend sagement...
En musique, avec la fanfare locale.
Vieux gréements et autres voiliers sont venus l'accompagner.
10:20 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : vieux gréments, normandie | Facebook |
Imprimer